Le premier secrétaire national du FFS a indiqué que ce sont les partis de l'Alliance qui subiront les premiers, les amendements portés à la loi électorale. Apparemment, la démission de l'une des figures emblématiques du Front des forces socialistes, Mustapha Bouhadef, n'a nullement ébranlé le parti. «Au FFS, on ne cultive pas le culte de la personnalité. Nul n'est caïd dans notre parti», lance, à qui veut l'entendre, Karim Tabbou, premier secrétaire national du Front des forces socialistes. «Pour autant, je n'ai pas à commenter la démission de Bouhadef. Il est libre de son choix. D'autant plus que le règlement interne du parti consacre la liberté de la démission» insiste M.Tabbou, hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti, à Alger. Le conférencier a, en outre, écarté du revers de la main toutes les spéculations selon lesquelles le parti se débat dans une crise interne inextricable. «Nous allons organiser, demain, la conférence d'audit en toute démocratie et transparence. Je crois qu'il n'y a pas de preuve plus tangible que celle-ci», précise M.Tabbou. Ce dernier n'a pas manqué de souligner, en outre, que pas moins de 400 militants prendront part à cette conférence qui se tiendra au Centre de la mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda, Tipasa. Justement, évoquant la conférence d'audit, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes a indiqué que celle-ci sera départagée en huit axes. Il citera, l'organisation interne du parti, la contribution de la société civile, la formation, l'évolution de l'engagement de la femme dans la politique, les jeunes et la politique...«En somme, cette conférence sera une occasion idoine pour porter un regard aussi bien introspectif que rétrospectif sur le parti. Nous allons aussi par là même, évaluer nos moyens et les actions que nous engagerons dans le futur», a estimé le conférencier. «Nous aspirons à ce que notre parti passe d'une démocratie d'appareil à une démocratie dynamique», ajoute Karim Tabbou, tout confiant en l'avenir du parti dont il mène la locomotive depuis seulement quelque temps. Le premier secrétaire national du FFS n'a pas manqué de préciser, par ailleurs, que quelques problèmes techniques ont été signalés dans certaines wilayas, lors des élections des délégués qui prendront part à la conférence d'audit. Ces wilayas sont Tizi Ouzou, où les élections ont été réorganisées avant-hier, Béjaïa et Chlef. S'agissant du nombre de délégués, par wilaya, Karim Tabbou a indiqué que les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Alger, Bordj Bou Arréridj, Jijel, Bouira, Sétif, Oran, Tipasa, Ghardaïa et Relizane participeront chacune avec dix délégués; tandis que les autres, prendront part avec neuf ou huit représentants, c'est selon les cas de chacune d'entre elles. Revenant sur la nouvelle loi électorale, le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition a précisé que «c'est les partis de l'Alliance présidentielle qui auront les premiers à subir cette loi». Comment? Explication: «durant les élections législatives, le taux de participation a été de l'ordre de 12%, au maximum, si on divise ce taux sur seulement les trois partis formant l'Alliance présidentielle, on saura que chacun d'entre eux aura 4%. Ce qui veut dire, que ces formations n'ont pas le droit de prendre part aux élections». Karim Tabbou pousse le bouchon plus loin en insistant: «qui a mandaté les députés de l'Assemblée nationale à adopter cette loi? D'autant plus que 88% de la population a boycotté les élections». Enfin, le porte-parole du parti d'Aït Ahmed a indiqué que la conférence d'audit sera une étape qui nivellera le chemin pour le congrès national, qui se tiendra les 4, 5 et 6 septembre prochain.