Dans l'ensemble des pays maghrébins, le sujet des personnes handicapées est au-devant de l'actualité. L'Algérie a, elle seule, compte 2.000.000 de handicapés. Un exemple parmi tant d'autres qui illustre la situation de ce pays. Devant cette situation alarmante et ces chiffres qui vont annuellement crescendo, la conjugaison des efforts pour juguler le phénomène s'impose. «Une enquête maghrébine sur les besoins de cette frange vulnérable de la société sera lancée très prochainement.» C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre de la solidarité, Djamel Ould Abbès, à l'ouverture de la 3e Rencontre régionale maghrébine du projet de l'accompagnement à l'autonomie des personnes handicapées. L'on se demande pourquoi ces pays ont pris tout ce temps pour penser à une action commune en faveur d'une minorité «agonisante.» L'annonce d'une telle enquête n'est point fortuite. C'est le responsable de l'ONG Handicap international qui a émis le voeu de soutenir l'idée de cette enquête, et ce, en continuité du projet soutenu par l'Union européenne. Il convient de rappeler qu'une convention internationale, où figure le nom de l'Algérie, a été signée le 30 mars dernier. Son contenu est axé sur la garantie d'une vie à l'abri de l'exploitation, des abus, tout en renforçant leurs droits dont ils disposent déjà dans des domaines sensibles, tels que la liberté du mouvement, l'emploi, la santé...et la vie politique. S'agissant de la rencontre ayant débuté le 20 juin et prendra fin aujourd'hui, elle se veut unificatrice des actions parvenant, notamment des trois pays maghrébins: l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Un projet collectif ne peut s'avérer que lucratif, à moyen et long termes. D'autre part, des partenaires comme la Fédération des associations des handicapés moteur pour l'Algérie, Marocaine et Horizon des handicapés pour le Maroc, l'Union tunisienne d'aide aux insuffisants mentaux (Gabès), ainsi que l'Association des parents et amis des handicapés pour la Tunisie, sont associés avec Handicap international. Qu'ils soient handicapés moteur, aveugles, malades mentaux ou autres, un point commun les rassemble; celui de l'handicap. A cet effet, un travail d'arrache-pied attend les associations sus-citées pour satisfaire les besoins de ces handicapés. Des besoins qui ne sortent pas de l'ordinaire car ils ne réclament que leur intégration sociale. En d'autres termes, les considérer comme des citoyens à part entière. Il est à signaler que la rencontre maghrébine qu'abrite notre pays, enregistre la participation de 100 personnes appelées à exposer leurs différentes expériences qui veillent au lancement du projet. Un projet, faut-il-le préciser, qui est soutenu financièrement par l'Union européenne.