Le coach de l'équipe de la Kabylie fait état d'un différend avec quelques joueurs. L'objectif de qualifier la JS Kabylie pour la première fois en demi-finale, de la Champion's League africaine sous la conduite de Azzeddine Aït Djoudi, a vécu. En effet, depuis dimanche soir, à 20 heures, le divorce a été consommé entre le président Moh Cherif Hannachi et son coach après une réunion qui a regroupé les deux hommes à Alger, plus précisément la maison des Fédérations de Dely Ibrahim Anticipant un communiqué de presse qui devait paraître dans un quotidien national et émanant d'un groupe se réclamant du «comité des supporteurs de la JSK» qui demande son départ de la barre technique de la JSK, Aït Djoudi a vite fait de provoquer une réunion avec le président du club de la Kabylie pour, d'abord, faire le bilan de la dernière sortie de la JSK à Tripoli, pour le compte de la Coupe d'Afrique et lui demander, ensuite, de répliquer par un communiqué dans lequel il lui manifeste son soutien. Mais la rencontre n'a fait qu' accentuer le malentendu né de l'élimination en demi-finale de la Coupe d'Algérie face à l'USM Alger et l'entame ratée en Champion's League africaine. Pour tout dire, elle a scellé le sort définitif de l'entraîneur. «C'est d'un commun accord avec 1e président que j'arrête ma mission, explique Azzeddine Aït Djoudi, joint par téléphone hier en début d'après-midi. J'ai pris cette décision parce que les conditions de travail ne s'y prêtaient plus. Un certain entourage m'était très hostile et n'arrêtait pas de me mettre des bâtons dans les roues. Mais ce qui m'a le plus fait mal, c'est qu'on a donné raison à des joueurs indisciplinés.» Il semble, en effet, que la crise était latente et un différend opposait le coach de la JSK à certains éléments de son effectif qui mettaient en cause son autorité, cela bien avant les deux fameux matches dont il veut se servir pour expliquer son départ. «Ce n'est pas une question de résultats. J'assume mes choix. Lorsque je suis arrivé, j'avais trouvé l'équipe au fond de l'abîme. J'ai réussi à la faire remonter au classement et à lui faire jouer le titre qu'elle a raté de peu. Comment voulez-vous continuer à travailler dans la sérénité et faire comme si de rien n'était quand vous entendez deux de vos joueurs, en l'occurrence Harkat et Hemani, sur le banc de touche à Tripoli, prier pour que l'équipe perde? C'est intolérable! J'ai donc préféré me sacrifier et partir. Je souhaite une bonne continuation à l'équipe». Concernant la position de Hannachi sur cette affaire, Ait Djoudi dira, sur un ton ferme, que «le président a été sensible sur tout 1e travail qui a été effectué et m'a remercié d'avoir accepté la mission d'entraîner l'équipe alors qu'elle traversait des moments extrêmement difficiles. Mais, il ne s'est pas résolu à trancher dans cette affaire et le différend est resté entier. J'ai, donc, pris mes responsabilités. C'est une question de principe et de dignité». Nous avons essayé de joindre, par la suite, le président de la JSK, pendant tout l'après-midi d'hier, pour avoir d'autres éclaircissement.En vain. C'est ainsi que s'achève la seconde aventure de Azzeddine Aït Djoudi à la JSK, après avoir, de l'avis de beaucoup de fans kabyles, réussi à faire une remontée spectaculaire en championnat, un parcours honorable en Coupe d'Algérie et à la qualifier à la phase des poules de la Champion's League africaine. A moins de deux semaines de la seconde rencontre de la Coupe d'Afrique, face à l'équipe des FAR de Rabat, le 6 juillet prochain à 18h00 au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou, Hannachi et la JSK doivent, encore, faire dans l'urgence pour trouver un entraîneur au profil qui convient. Il semblerait que Kamel Mouassa, le coach de l'USM Blida, soit celui-là. Un entraîneur qui fait l'unanimité en Kabylie et où on a gardé un très bon souvenir de son premier passage à la JSK.