M.Zerhouni a aussi affirmé que la dissolution des «petits» partis n'est pas d'actualité. Le chef de l'Etat réunira les walis avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a affirmé, hier le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur Nouredine Yazid Zerhouni, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Par ailleurs, les codes communal et de wilaya, la loi électorale, la loi sur les partis, les élections locales...la situation sécuritaire et le phénomène des kidnappings, sont les points abordés par le ministre de l'Intérieur. S'exprimant en marge de la visite du chef de l'Etat à Sétif, Nouredine Yazid Zerhouni a estimé que les codes communal et de wilaya visent à réformer l'administration locale, de sorte que cette dernière ait une certaine autonomie financière. Il est clair, affirme le ministre qu'en réformant la fiscalité et les finances locales, en permettant à la collectivité de recouvrer elle-même ses ressources, bien des problèmes seront résolus, sans, à chaque fois, avoir à attendre le budget de l'Etat. Il dira dans ce cadre que les appréhensions des élus locaux n'ont pas lieu d'être. Le projet dont le but est de revoir certaines prérogatives de walis et des directeurs exécutifs, pour M.Zerhouni, la priorité est à la décentralisation. Il n'y a pas de raison que les élus locaux craignent un rétrécissement de l'espace de leurs prérogatives. Le ministre de l'Intérieur a, par ailleurs, rappelé que cela entre dans le cadre de la modernisation de l'administration algérienne. Des stages de perfectionnement et recyclage ont été organisés au profit des directeurs de l'administration locale et des chefs de daïra. Fait nouveau, les cadres de l'administration vont devoir poursuivre une formation dans le domaine de la communication. Toujours dans ce volet, le ministre a rappelé que son département va recruter 3500 universitaires au profit des communes. Concernant l'amendement de la loi électorale, M.Zerhouni n'a pas compris pourquoi certains partis s'en offusquent. Pour le ministre, les dernières élections législatives ont été une véritable «bourse» pour certains candidats qui ont payé 5 millions de dinars pour être inscrits dans une liste au niveau d'une grande wilaya. Plus précis, Zerhouni souligne qu'après le trabendo du cabas, nous nous sommes retrouvés face à un nouveau phénomène plus grave «le trabendo des listes électorales». Cette situation doit cesser, a-t-il notamment dit. Les partis qui ont participé aux trois élections législatives de 1997, 2002 et 2007, doivent avoir a atteindre 4% des suffrages, les autres doivent passer l'épreuve des parrainages. M.Zerhouni a aussi affirmé que la dissolution des «petits» partis n'est pas d'actualité. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a évoqué la nouvelle tendance du crime organisé est le phénomène de kidnapping des enfants. Tout en dédramatisant la situation, il a affirmé que les services de sécurité ne vont pas tarder à s'adapter à ce nouveau défi pour y faire face efficacement. A propos de la mise en oeuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, le ministre n'a pas caché sa satisfaction et a souligné que ces démarches ont épargné à l'Algérie des dizaine d'années d'insécurité. Pour M.Zerhouni, les résultats sont là et ils sont positifs. Avant d'ajouter que «les portes du repentir sont toujours ouvertes. Nous n'allons pas dire à celui qui dépose les armes, retourne dans ta montagne», souligne M.Zerhouni.