Le quartier de Choupot (Maraval), a été, l'été dernier, le théâtre de l'enlèvement spectaculaire d'une adolescente. Arrachée de force des mains de sa mère, elle a été embarquée manu militari à sur une moto. Quelques jours plus tard, cette dernière a été retrouvée par les enquêteurs saine et sauve. Le même scénario s'est répété au centre-ville, pas loin de la gare ferroviaire, au cours de presque la même période, lorsque quelques bandits ont kidnappé une jeune fille à bord d'une voiture. A cette évocation, on peut avancer que les détournements de mineurs, la pédophilie et les agressions sexuelles dont sont victimes les enfants en bas âge sont légion. Les bilans sont alarmants. Ainsi, depuis le début de l'année, plus de cent trente cas d'agressions sexuelles ont été recensées. Pire, deux décès ont été enregistrés à la suite de ces agressions. La gendarmerie a, au premier trimestre de l'année en cours, traduit devant les tribunaux plusieurs individus impliqués dans quatre affaires, toutes relatives au détournement de mineurs et agressions sexuelles. A cela s'ajoutent les viols sur les proches avec un taux de 2%. Des bilans et des chiffres à vous laisser perplexes d'autant que la moyenne d'âge des enfants, victimes de tels crimes, varie entre six et quinze ans. Une situation qui en dit long, notamment sur l'aisance avec laquelle sévissent ces bandits. Un fléau qui interpelle plus d'un, particulièrement les autorités qui doivent prendre des mesures à la hauteur du danger qui guette quotidiennement les enfants. Car de tels crimes sont en constante augmentation et le nombre de cas traités par les tribunaux est insignifiant. En contrepartie, la passivité des citoyens est à déplorer face à ces comportements. Même les parents d'enfants victimes optent pour la loi de l'omerta. «Omerta ou la honte». Alors que des enfants en bas âge subissent et souffrent, en silence, des séquelles et des traumatismes de ces agissements pervers et immoraux, les criminels eux, restent impunis.