Le président Bouteflika a rendu un hommage particulier à l'Armée nationale populaire. La lutte antiterroriste se poursuivra sans relâche. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika rassure les plus sceptiques. La réconciliation nationale ne freinera pas le combat mené par les forces de sécurité sur le terrain. Deux messages importants sur lesquels a longuement insisté le président, à l'occasion de son discours prononcé jeudi, au siège du ministère de la Défense. «Nous devons consolider la paix, et pour cela, il faut d'abord poursuivre sans relâche la lutte contre les entreprises criminelles et terroristes de ceux qui, refusant l'appel magnanime de la nation, se déclarent résolument ennemis du peuple et voudraient perturber le mouvement de refondation de la cohésion nationale», a-t-il martelé. Plus explicite, le président de la République en sa qualité de chef suprême des Forces armées, a ordonné à ce corps de sécurité, d'intensifier «la lutte contre les résidus terroristes» Pour la première fois, le chef de l'Etat évoque «les agressions criminelles» perpétrées, récemment à Alger et ailleurs. Il veut, avant tout, conférer à ses déclarations un caractère solennel. Profitant de la circonstance pour rappeler la nécessité absolue de ne point baisser la garde, le chef de l'Etat poursuit: «Il y va de notre sécurité, il y va aussi de la sauvegarde des acquis de la paix retrouvée qui rendent possible le redressement de l'économie nationale, et de la préservation de l'image et de l'attrait économique de notre pays.» Jeudi, le président de la République n'a pas exposé le bilan de la réconciliation nationale. Préférant mettre en exergue l'esprit de ce projet, qui bannit l'extrémisme sous toutes ses formes. «Se reconnaître dans tout Algérien, par-delà les différences d'opinions, un cohéritier égal en dignité et en droits, prendre conscience de la communauté de destin de tous les enfants de ce pays et de l'utilité de l'apport de chacun d'eux pour construire notre avenir commun,» c'est là le sens et le but de la réconciliation nationale, au-delà même des exigences portées par les séquelles de la décennie tragique que nous venons de traverser. Ajoute-t-il. Par ailleurs, le président Bouteflika a rendu un hommage particulier à l'Armée nationale populaire qui, au plus fort du déchirement national, quand l'Etat algérien avait failli être emporté, «avait su préserver notre Etat, s'est investie, dans le cadre des lois et du fonctionnement de la République, de la mission de venir à bout de ces menées résiduelles avec le concours des services de sécurité» Le chef de l'Etat ne s'arrêtera pas là. Il a salué le patriotisme et le sens du devoir des éléments du Service national qui alimentent, une fois leur devoir accompli, par les valeurs assimilées, l'esprit citoyen au sein de la communauté. Il rassure ce corps de la confiance de la nation et rend hommage à l'engagement et à l'abnégation «dont font preuve nos djounoud et nos officiers dans l'accomplissement de leur devoir au service de la patrie.» Et au chef de l'Etat d'insister sur le professionnalisme de l'ANP. «Nous allons vers la construction progressive d'une armée professionnelle et citoyenne plus que jamais en symbiose avec la nation». L'Armée nationale populaire ne saurait se tenir en marge de la société. «Elle doit harmonieusement intégrer sa professionnalisation et sa loyauté sans faille dans la vie de la communauté nationale.» Pour le président, ce corps doit acquérir la compétence requise pour la mise en oeuvre d'armes de haute technologie et la gestion d'équipements sophistiqués. Cela exige un haut niveau de connaissances techniques qui doivent être parfaitement maîtrisées à l'entraînement et au combat. «La défense nationale dépend, insiste-t-il, de cette compétence acquise et scrupuleusement entretenue.»