Dans un long entretien, accordé hier à un confrère, le président de la Fédération algérienne de football a passé en revue toutes les prévisions de son programme de travail, mais aussi, il a mis en demeure plusieurs parties de se conformer à son plan de sauvetage. A une question sur les finances de la Fédération, Raouraoua révèle: «Les dettes sont volumineuses, elles sont de l'ordre de 150 à 200 millions de dinars». 20 milliards de centimes ! Une somme considérable qui nécessite comme l'a déclaré le président de la FAF, un audit. Sur un autre chapitre de la gestion antérieure de la FAF, M.Raouraoua répond: «à notre arrivée, l'inspection générale des finances avait déjà contrôlé les dépenses publiques». Cela sous-entend qu'un rapport de l'IGF doit faire obligatoirement son cheminement légal et soit rendu public. Sur le staff technique actuel, principalement l'entraîneur en chef, Rabah Madjer, le président de la FAF n'y est pas allé par quatre chemins en déclarant: «Madjer sait qu'il partira au moindre faux pas.» Comprendre que Madjer est en sursis puisque le boss du football poursuit: «L'avenir d'une équipe entre les mains d'un seul homme est risqué.» Mais des évaluations par étape seront faites, selon Raouraoua, en commençant par les éliminatoires de la 24e CAN (2004) qui se déroulera à Tunis. En ce qui concerne l'immixtion de Laïb dans la convocation des joueurs évoluant en France, Raouara rassure: «J'ai réuni les deux hommes et il ne s'agit que d'un simple malentendu qui a été gonflé...» Raouraoua persiste et signe que Mohamed Méchrara est le seul candidat à la présidence de la Ligue nationale et, ce pour non-candidature d'autres personnes. Entre-temps, le président de la FAF se défend d'être le parrain du candidat unique à la LNF, mais explique que Méchrara est son ami de longue date. Plus loin, il donne son C.V. ! Autres questions brûlantes, auxquelles a répondu le président de la FAF, ce sont celles relatives à l'agression du joueur du CRB, Kheireddine Madoui, envers un journaliste et les accusations de Noureddine Saâdi, l'entraîneur de l'USMA, contre le champion en titre à savoir, le CR Belouizdad. Pour le premier cas, Raouraoua condamne cet acte inqualifiable et avertit que personne n'a le droit d'agresser un journaliste et que la FAF sera intransigeante et n'hésitera pas à prendre des sanctions sévères. Enfin, pour Saâdi, l'entraîneur usmiste, il est convoqué aujourd'hui à la commission centrale de discipline pour présenter les preuves de ses accusations, ou prouver qu'il n'est pas l'auteur des propos rapportés par la presse. En conclusion, nous disons que cette sortie du boss du football national est venue à point nommé pour lever le voile sur beaucoup de zones d'ombre que la rumeur véhicule dangereusement.