Gestion, équipes nationales, violence et perspectives, tout est passé en revue. A la veille de l'assemblée générale ordinaire qui aura lieu samedi, le président de la Fédération algérienne de football revient sur une année de gestion et parle des nouvelles réformes à entreprendre pour faire sortir la discipline de son marasme dans un long entretien accordé à notre confrère El-Watan. Revenant sur la situation qui prévalait au sein de l'instance dirigeante du sport roi avant son installation, M.Raouraoua dira d'emblée que son équipe était venue «avec un programme ambitieux de remise en ordre de la gestion du football, à tous les niveaux et dans ses divers et multiples aspects». Pour Raouraoua la sortie de crise de la discipline devait passer par une véritable réforme du mode de gestion et de transformation du paysage footbalistique. Pour cela le bureau fédéral s'est attelé à l'installation de la Ligue nationale dans le but de décharger un tant soit peu la FAF pour lui permettre de se consacrer exclusivement à ses missions et tâches classiques qui consistent en la mise en oeuvre des nouveaux textes réglementaires adaptés aux exigences du temps. A cet effet Raouraoua a tenu à rendre hommage aux hommes qui composent la Ligue nationale qui ont su, en dépit des contraintes, maîtriser le calendrier. Pour Raouaraoua sa grande satisfaction est d'avoir assaini les finances de la FAF. «L'assainissement des finances et le règlement des dettes de la FAF sont parachevés, des dettes représentant le double des subventions allouées à la FAF» a déclaré le président de la FAF. Malgré les faibles rentrées financières il n'en demeure pas moins qu'il reste optimiste. «Même si les rentrées restent maigres, à l'image des droits TV que nous souhaitons revoir à la hausse à l'avenir, nous demeurons optimistes», soutient-il et d'ajouter: «Un rapport d'expertise de l'assainissement général sera présenté à l'assemblée générale du 21 décembre». Avant de clore le volet finances, il a tenu à remercier le Groupe Khalifa pour son apport et sa contribution dans le développement du football ainsi que le président de la Fifa pour l'aide apportée dans la construction du centre technique national. Au sujet de la direction technique nationale, il soutient qu'elle sera dotée d'une structure de la formation qui comprendra des instructeurs et des formateurs, des étrangers s'il le faut. En outre il y aura la structure chargée de la gestion des équipes nationales dont la coordination entre les différentes catégories sera son cheval de bataille. Pour la nomination d'un entraîneur étranger à la tête de l'EN tout en reconnaissant que des contacts ont été entrepris avec le Belge Leekens, il dira: «Tant que le contrat n'est pas paraphé, rien n'est acquis.» La violence dans les stades, un autre sujet qui domine l'actualité sportive n'a pas été en reste puisque Raouraoua demeure intransigeant quant aux remèdes pour combattre ce fléau. «Nous avons décidé qu'à chaque fois que des incidents se produisent, le stade sera suspendu. Les clubs qui ne seront plus en mesure d'organiser les rencontres ne joueront plus sur leur terrain.» D'ailleurs les clubs sont interpellés à réactiver les comités des supporters et entreprendre le rôle important de sensibilisation et d'éducation. Ce n'est qu'ainsi que l'on s'acheminera vers un professionnalisme digne de ce nom. Un professionnalisme qui ne sera instauré qu'à partir de 2010, soutient le président de la FAF. Les raisons invoquées sont diverses et justifiées par le manque d'infrastructures adéquates. Auparavant une direction de comptabilité des clubs, appelée à contrôler les subventions octroyées aux clubs, sera créée. Enfin au sujet de la candidature de l'Algérie à l'organisation de la CAN 2008, Raouraoua a tenu à apporter certaines explications, «Actuellement nous ne sommes pas officiellement candidat pour l'obtention de cette grande manifestation...La leçon majeure que nous avons tirée du vote du Caire, c'est que cela nous a permis de connaître la vraie place qu'occupe la FAF dans la structure continentale (CAF)». C'est dire qu'un travail titanesque attend le bureau fédéral pour faire sortir le football de son marasme et redorer son blason terni ces dernières années.