Afin de soulever pour la énième fois leur plate-forme de revendications auprès des autorités concernées, les travailleurs de la commune de Béjaïa ont paralysé la quasi-totalité de leurs activités et ce, pour trois jours à compter d'hier. En effet, en répondant à l'appel à la grève cyclique hebdomadaire lancée par leur conseil syndical affilié à l'Ugta en assemblée générale du 23 juin 2007, les travailleurs de la commune de Béjaïa ont manifesté, une fois de plus, leur mécontentement suite au rejet par la tutelle, des différentes délibérations de l'APC portant sur la prime annuelle de 10.000DA, l'approbation du plan annuel de gestion, l'indemnité de travail posté (ITP) avec effet rétroactif concernant les agents de nettoiement, approbation de la délibération portant logements sociaux participatifs (LSP) dont le terrain est acquis par l'APC à hauteur des 16 milliards 500 millions de centimes, et enfin l'approbation du marché portant achat de 20 logements au profit des travailleurs de la commune. Pour rappel, les travailleurs de la commune, sous l'égide de leur tutelle syndicale, sont revenus à la charge après avoir gelé le premier mouvement de grève enclenché en date du 23 juin dernier suite à l'intervention de l'ex président de l'APC qui avait promis, à l'époque, de prendre en charge le problème. L'évolution négative induite par la suspension du maire à la suite de sa condamnation dans un procès intenté par un élu de sa majorité pour injures et insultes, a faussé les calculs des différentes parties. L'espoir né après l'installation du nouveau maire, s'est vite effiloché, après deux demandes d'audience déposées par le conseil syndical restées sans réponse, indiquait, hier, son secrétaire général, M.Kamel Bonser. Devant cette situation très confuse née du reproche exprimé à l'endroit de la tutelle suite à la non-approbation desdites délibérations, le conseil syndical durcit le ton, tout en laissant la chance au dialogue et à la négociation pour trouver enfin des solutions, nous déclare notre interlocuteur: «La reconduction de notre mouvement de grève intervient après la non-prise en charge de nos revendications plus que légitimes. Nous sommes des syndicalistes responsables, malheureusement on n'a pas répondu à nos demandes d'audience et par là même, je tiens à dénoncer les agissements des responsables qui ont essayé, sans toutefois réussir, de briser la grève en engageant des privés pour l'activité nettoiement, au lieu de se pencher pour solutionner les problèmes posés». De son côté, le nouveau président de l'APC, qui intervenait, hier, sur les ondes de la radio locale, a jugé la grève «illégale»