Dans une lettre adressée aux responsables locaux, les enseignants du lycée de Haïzer tirent la sonnette d'alarme. D ans l'indifférence totale, ces éducateurs se disent victimes de harcèlements, d'insultes et d'agressions physiques par des personnes étrangères à l'établissement. Les plaignants s'inquiètent du sort de leurs élèves qui, à chaque fois, perdent des heures de cours sans omettre de rappeler que le climat d'insécurité et de trouble risque de défavoriser les lycéens et lycéennes de la région à l'épreuve du baccalauréat. L'élément qui aurait fait réagir les enseignants serait relié à la facilité avec laquelle les émeutiers ont pu s'introduire au lycée le 16 mars et y imposer leur loi. Pour ces faits, les enseignants ont observé une journée de grève hier en menaçant de recourir à un arrêt illimité au cas où la situation ne s'améliorerait pas. Ce climat dénoncé à Haïzer est vécu aussi à El-Esnam où un groupe s'est attaqué samedi dernier à la bâtisse censée recevoir la nouvelle brigade BMBJ. L'ancien local, qui faisait office d'APC - incendié lors des événements d'avril dernier - était en réfection pour servir de cantonnement aux éléments de la sûreté nationale a été encore une fois saccagé et incendié. Cet acte attribué à des éléments extérieurs au mouvement citoyen montre qu'il est des personnes qui répugnent la présence de l'Etat pour s'adonner aux vandalisme, au racket... A Bouira-Ville, la recrudescence des vols, des agressions font craindre le pire. Samedi à 8h 30, c'est un libraire, domicilié en face du siège de l'APC, qui s'est fait poignarder pour avoir refusé de remettre sa caisse à des jeunes opérant à visage découvert. Un peu plus tard, le même procédé est utilisé dans un commerce en informatique situé à Draâ El-Bordj. Les voleurs prendront des CD et des accessoires informatiques que la police retrouvera le lendemain sur le marché. Les mis en cause ont été présentés devant le magistrat instructeur. Dans la région Est, ce sont les urnes qui sont recherchées par les manifestants. A Ahnif, M'chedallah, Taourirt des jeunes visitent les infrastructures administratives à la recherche des «ruches» comme aiment à les nommer les manifestants.