L'ouverture du capital d'Algérie Télécom suscite toujours l'intérêt des opérateurs économiques étrangers. Le dernier sur la liste est le groupe koweïtien Mobile Télécommuni-cations Company (MTC). Selon le journal Koweïtien Al Jarida, le groupe MTC a l'intention de soumissionner à l'ouverture de l'opérateur historique algérien. D'après ledit journal, MTC est en train d'estimer la valeur d'Algérie Télécom. Cet opérateur koweïtien a été créé en 1983. Il est même perçu comme le leader de la téléphonie au Moyen-Orient. Actuellement, MTC active dans 20 pays, dont six moyen-orientaux et 14 autres pays de l'Afrique subsaharienne. Jusqu'à la fin du mois de mars 2007, cet opérateur koweïtien couvre, dans le domaine de la téléphonie mobile, près de 30 millions d'habitants. Ainsi, après s'être implanté dans ces pays, MTC aspire à élargir son champ d'action et multiplier les horizons. Mais l'acquisition d'Algérie Télécom ne semble pas une mince affaire devant la multiplication des concurrents. Il convient de rappeler, en ce sens, que d'autres opérateurs occidentaux et moyen-orientaux ont exprimé leur intérêt quant à l'ouverture du capital de l'opérateur historique des télécommunications algérien. On cite, entre autres, France Télécom et Abu Dhabi Emirates Télécommunications (Etissalat). Ce dernier opérateur a, à plusieurs reprises, exprimé son intérêt accru à prendre «sous sa bannière» Algérie Télécom. Son premier responsable, M.Mohamed Hassen Amrane, a révélé quelques mois plus tôt à Reuters, en marge du forum économique de Davos, que son groupe est prêt à investir trois milliards de dollars dans le capital d'Algérie Télécom. Cet opérateur, faut-il le rappeler, est le seul, dans le grand Maghreb, à demeurer jusqu'à présent public à 100%. Maroc Télécom a accueilli dans son capital, le français Vivendi (51% du capital), alors que Tunisie Télécom a ouvert son capital à raison de 35% à Tecom (Dubaï). «Notre objectif n'est pas d'ouvrir le capital d'Algérie Télécom pour attirer les investissements, mais plutôt d'acquérir de l'expérience, de l'expertise et des technologies en matière de gestion», a indiqué, à maintes reprises, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour. L'ouverture de son capital a été annoncée depuis près de trois ans. Depuis, elle semble piétiner pour certaines raisons. Rappelons qu'en fin 2006, le président-directeur général du groupe, M.Kheireddine Slimane, a annoncé la privatisation d'Algérie Télécom au premier semestre 2007. Toutefois, nous sommes au mois de juillet sans pour autant que l'on parvienne à quoi que ce soit. Par ailleurs, la phase difficile qu'a traversée AT, après, notamment l'incarcération de son ex- président-directeur général, n'a, apparemment, pas découragé les opérateurs étrangers qui s'intéressent toujours à l'ouverture du capital d'Algérie Télécom.