1100 collèges et 500 lycées seront réceptionnés dans les deux années à venir Le secteur de l'éducation nationale ne sera apparemment pas confronté à un déficit d'infrastructures. Un vaste programme, susceptible de contrecarrer ce problème, est déjà mis en oeuvre. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, s'en réjouit, son département recevra, dans les deux années à venir, 1100 collèges et 500 lycées. De quoi répondre aux besoins des générations à venir. Intervenant lors d'une cérémonie organisée en l'honneur des meilleurs élèves de l'année scolaire 2006-2007, M.Benbouzid a affirmé que le gouvernement a répondu à tous les besoins du secteur, notamment en matière de postes budgétaires. Une mesure pareille sera certainement accueillie à bras ouvert, par les parents d'élèves. Cela, notamment dans les régions de l'intérieur du pays. Dans les localités reculées, pour rejoindre l'école, les élèves sont contraints de parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres à pied. La situation est d'autant plus délicate lorsque les conditions climatiques se montrent ingrates. Et si l'on ajoute à cela le manque terrible de transport scolaire, on obtiendra, forcément, un taux de déperdition scolaire des plus alarmants. Dans un autre chapitre, le ministre de l'Education nationale a rappelé que les manuels scolaires sont «disponibles au niveau des établissements éducatifs». Il ne va, à cet effet, pas sans préciser que «50% des manuels de la 3e année secondaire et la 5e année primaire seront bientôt disponibles au niveau des mêmes établissements». Ces manuels «ont été octroyés à titre gracieux» à tous les élèves issus de familles nécessiteuses, aux enfants d'enseignants et aux élèves de la 1re année primaire, a fait observer M.Benbouzid. Ce dernier a souligné que le secteur de l'éducation compte 50.000 enseignants du moyen et du secondaire qui disposent d'une licence. Il a souligné que les autres enseignants poursuivent des études à l'université en vue de l'obtention d'une licence. Près de 214.000 enseignants bénéficieront, durant les 10 prochaines années, d'une formation universitaire en vue d'atteindre les 95% d'enseignants titulaires d'une licence dans le secteur. Néanmoins, là n'est pas le talon d'Achille. Le problème qui se pose actuellement, non sans acuité d'ailleurs, est la qualité de la formation dont ces enseignants avaient bénéficié. Ce déficit est, selon les observateurs, derrière le faible taux de réussite au BEM. Pourtant, la réforme du système éducatif annoncée à cor et à cri par Benbouzid, a été entamée depuis plusieurs années. Mais le résultat est loin d'être tangible. Rappelons dans ce contexte, que le ministre de l'Education nationale a été sérieusement fustigé par le président de la République, lors de la visite officielle rendue à Sétif. Des directives, à même d'améliorer la situation de l'école algérienne, ont été alors données par le chef de l'Etat. Le ministre de tutelle n'a pas attendu longtemps pour passer à l'exécution. Certaines mesures destinées à l'amélioration de la qualité de la formation destinée au enseignants ont été annoncées. Ainsi, à partir de la prochaine rentrée scolaire, une nouvelle méthode de formation des enseignants des cycles primaire et moyen sera adoptée. Cette méthode, qui s'inscrit dans le cadre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) sera basée sur la spécialité de l'enseignant. De toute manière, l'efficacité de tous ces mécanismes mis en oeuvre conjointement par le ministère de l'Education nationale et celui de l'Enseignement supérieur n'apparaîtra éventuellement qu'à l'avenir.