Le contournement de la ville d'El Esnam sur l'axe autoroutier Bouira-El Adjiba, est désormais ouvert à la circulation. Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a procédé, hier, à son inauguration. D'une distance de 11 kilomètres et réalisé par le groupement Italien Todini-Enaler, sa livraison était programmée pour mars dernier. Avec cinq mois de retard sur les délais, plusieurs anomalies ont été relevées par le premier responsable du secteur. Manque de signalisation et de glissières le long du tronçon achevé pourtant à 100%. Des carences que le représentant du gouvernement fera remarquer aux responsables de l'Agence nationale des autoroutes. Quant au reste à réaliser, soit les 15 kilomètres séparant la ville d'El Esnam à El-Adjiba, il devra être achevé d'ici le mois de septembre prochain. Sur les délais de réalisation des tronçons en cours et des oeuvres d'art accompagnant l'axe autoroutier, le représentant du gouvernement était intransigeant. «Vous avez jusqu'à septembre ou la mi-octobre, au plus tard, pour en finir avec les travaux et tout doit être achevé d'ici là. D'autant plus que l'argent devant financer ces travaux est déjà débloqué» martela Amar Ghoul au cours des haltes effectuées dans les communes de Djebahia, Aïn Turc et enfin El Esnam. Tout le long de son périple, Amar Ghoul insista sur le respect des normes internationales, la plantation des arbres afin d'éviter les glissements de terrains, les moyens adéquats pour sécuriser la route ainsi que sur l'aspect esthétique des ouvrages d'art. «Il faut faire appel à des spécialistes étrangers pour harmoniser la façade des tunnels. Il ne faudrait pas qu'à la rentrée d'un tunnel ou à sa sortie, un visiteur découvre une masse de béton», dira-t-il. Poursuivant sur le même ton, le ministre n'a pas hésité à faire des remontrances, notamment en ce qui concerne les équipements devant doter le tunnel. «Il faut les commander, dès maintenant, en avantageant la qualité du matériel d'abord, puis le respect des délais de livraison. En parallèle, il est question aussi d'envoyer nos techniciens pour se former en vue d'assurer la surveillance et la sécurité à l'intérieur des tunnels», a insisté le ministre des Travaux publics qui se montra plus ferme encore une fois arrivé au niveau du viaduc 185.1 d'Oued Rkham dans la commune de Aïn Turc dont la distance est de 740 mètres. Les explications fournies sur place par les ingénieurs en charge du projet montrent que la chaussée gauche n'est achevée qu'à 93%, a contrario de celle de droite entièrement achevée. «Il manque quelque 21 mètres pour joindre les deux bouts de la chaussée» explique un autre ingénieur rencontré sur les lieux. Au cours de cette halte, le ministre fera remarquer aux chargés du projet que la signalisation au niveau des viaducs et des tunnel, notamment doit être stricte et rigoureuse. Il parlera également des mesures à prendre pour une meilleure prise en charge de la fibre optique qui doit s'acheminer le long de l'axe autoroutier. Avant de quitter la wilaya, le ministre devait insister, encore une fois, sur un délai de trois mois qu'il octroie aux entreprises réalisatrices pour en finir avec les travaux en cours.