«Le cinéma arabe, plus d'ouverture et de maturité» est le slogan de cette première édition qui prendra son envol aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, en musique... Ce festival qui se veut continu et institutionnel aura pour cadre des films longs et courts en compétition officielle. Des films qui seront, selon les organisateurs une sorte de contre-poids aux films commerciaux en traduisant une vraie culture et un talent créateur certains de ces cinéastes arabes qui forment la scène cinématographique actuelle. Au programme des films en compétition, dix pays arabes qui disputeront le premier prix, à savoir un chèque de 50.000 dollars avec des récompenses qui reviendront au meilleur réalisateur, meilleur comédien et comédienne, meilleur scénario etc. 30.000 dollars est aussi le montant du chèque qui reviendra au meilleur court métrage arabe. Aux cotés, du Maroc, de la Tunisie, de l'Irak, de la Palestine, du Liban, de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, l'Algérie sera présente avec pas moins de quatre longs métrages, à savoir Vivantes de Saïd Ould khelifa, Douar Nssa de Mohamed Chouikh, dix millions de centimes de Bachir Derrais et Morituri d'Okacha Touita. Trois films algériens seront projetés hors compétions. On citera Immeuble Yakoubian, Dans l'appartement de l'Egypte, nouvelle de Mohamed Khan, l'Envers du miroir de Nadia Cherabi. Côté courts métrages, ce sont 13 pays arabes qui seront en compétition dans cette catégorie. L'Algérie se taille encore, la part du lion, avec 6 films en compétition sur 34 aux côtés du Maroc qui sera présent avec 5 courts métrages, et 4 pour la Tunisie et l'Egypte notamment. La présence en force des Algériens est une belle démonstration de la richesse de cette forme cinématographique qui prend de l'ampleur, et tend à se professionnaliser. Les jeunes cinéastes algériens ont compris qu'on pouvait faire des films avec peu de moyens en attendant peut être de se lancer un jour, dans le long métrage. Une génération de cinéphiles avec laquelle il faudra compter, car elle marque sans conteste, de son empreinte, une nouvelle façon de faire du cinéma qui se distingue par un choix technique et thématique audacieux. Un genre, qui se veut une expression et un tremplin cinématographique qui constitue une richesse pour notre cinéma en reconstruction...Aussi, on peut noter au programme La porte de Yasmine Chouikh, Houria de Mohamed Yargui, Babel de Mohamed Benaïssa, Ce qu'on doit faire de Karim Moussaoui, Les étrangers de Fateh Rabia, et Demain se lève le soleil de Omar Chouchane. Le jury, présidé par le grand comédien égyptien Hocine Fahmi, sera composé notamment pour les longs métrage de Fatma Khair (représentante du Maroc) de Inaâm Bayoudh (représentante de l'Algérie), d'un acteur syrien, d'un réalisateur belge et un critique cinématographique français. La section court métrage qui sera présidée par le réalisateur et comédien Rachid El Ouali, sera composée d'un critique cinématographique égyptien, Elhadj Bensaleh, du directeur de la Cinémathèque algérienne, d'une comédienne libanaise et un réalisateur danois. Ce festival accueillera de nombreuses têtes d'affiches arabes dont le réalisateur Lakhdar Hamina mais aussi, Ilham Chahine, Nyli, Layla Aloui, Khaled Zaki ainsi que de nombreuses comédiennes, comédiens et star libanais, marocains, tunisiens, jordaniens etc. Entrant dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et encadré par le commissaire- directeur général de l'Entv, M.Hamraoui Habib Chawki, ce festival entend faire rayonner la culture arabe au sens le plus large. Dans un décor féerique, à l'image du Front de mer d'Oran, et une ouverture pour ce soir, qui se veut animée et dansante, ce festival promet de faire parler de lui.