C'est avant-hier à 20h que le coup d'envoi officiel de la 7e édition du Festival du court métrage de Tanger a été donné, à la salle de projections Le Roxy : une salle qui abritera toutes les projections de ce festival, où l'on note la participation de deux courts algériens : Goulili, de Sabrina Draoui, et Sektou, de Khaled Benaïssa. Brève, sans trop de chichi et bien organisée, la cérémonie d'ouverture a vu défiler sur la scène MM. Samir Abdelmoula et Faouzi Bensaïdi, respectivement préfet de Tanger et cinéaste marocain, président du jury de cette édition. Le premier, dans son allocution, a évoqué l'importance de l'existence de ce genre d'événements, qui permet au cinéma de se développer et aux amoureux de 7e art d'aller à la découverte des dernières productions cinématographiques de réalisateurs du pourtour du bassin méditerranéen. Quant au cinéaste Faouzi Bensaïdi, dont le film la Falaise a été projeté lors de cette cérémonie, et avant de donner le coup d'envoi officiel, il a déclaré : “Le court métrage est la meilleure réponse pour dépasser l'image. Une forte réponse en tant que symbole.” Il affirmera également à propos de son film : “C'est un grand honneur pour moi de voir que les organisateurs ont choisi mon film pour ouvrir cette édition.” Sorti en 1998, la Falaise relate l'histoire de deux frères, Hakim et Saïd, dont la vie se résume à effectuer, tout le long de la journée, de menus travaux comme passer une tombe à la chaux ou bien ramasser des bouteilles en verre et les revendre. Et plus ils en ramassent, plus ils gagnent. Mais ce rituel dangereux pour deux enfants va les mener à leur perte. Pour en revenir au festival, qui est d'ailleurs organisé par le Centre cinématographique marocain, il s'étalera jusqu'au 17 du mois courant. Vingt pays du bassin méditerranéen y participent, dont l'Algérie, avec deux productions et pas des moindres : Goulili, de Sabrina Draoui (grand prix du court métrage au dernier Festival du film arabe d'Oran), et Sektou, de Khaled Benaïssa (lauréat du Poulain d'Or lors de la dernière édition du Fespaco). Deux jeunes réalisateurs algériens au talent confirmé et avéré. De plus, ces deux films devaient être projetés hier dans la journée. D'autre part, placée sous le signe de la continuité, ce festival se veut comme une preuve que le court métrage, en Méditerranée, se porte bien. “La septième édition du Festival du court métrage méditerranéen se présente en effet sous le signe de la continuité de l'élan du lancement, confirmant, par le nombre importants de films inscrits en compétition officielle, la vitalité de la production cinématographique méditerranéenne dont le court métrage est aujourd'hui un vecteur de choix s'imposant comme une forme artistique d'expression de l'imaginaire méditerranéen”, a expliqué Mohammed Bakrim, le directeur artistique du festival. Outre les 58 films en compétition, le public pourra apprécier une soixantaine de courts métrages, réalisés entre 2008 et 2009, de différents réalisateurs marocains, entre autres des étudiants de l'Institut de cinéma. De plus, un cinéma itinérant est programmé dans différents lieux, notamment à la prison civile de Tanger et le Jardin de la Délégation préfectorale du ministère de la Culture. À rappeler également que lors de ce festival, trois prix seront décernés : le Grand Prix de Tanger, le Prix du jury et le Prix du scénario.