C'est le président Bouteflika qui a posé la première pierre d'une station de traitement des eaux de Kramis. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, s'est rendu, hier, au barrage de Kramis situé à Achaacha. Le président de la République, au deuxième jour de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Mostaganem, a procédé à l'inauguration dudit barrage. Avant de quitter cette localité, il a procédé à la mise en service de la deuxième tranche de l'alimentation en eau potable du Dahra à partir du barrage de Kramis. D'emblée, le ministre a déclaré à la presse que la réalisation des barrages se poursuivra. Avec plus de 25 millions de m3 de réserves, ce barrage pourra, non seulement couvrir les besoins domestiques de toutes les agglomérations avoisinantes, mais subvenir aux besoins de l'agriculture. Cette infrastructure, qui sera réalisée dans un délai de 18 mois, avec une enveloppe de 3 milliards de dinars, est dotée d'une capacité de 25.000m3/jour. Elle permettra l'alimentation en eau potable de la population de la région du Dahra à l'est de la wilaya grâce à un débit de 125 litres/seconde. Un autre volume de 15 millions de m3 sera destiné à l'irrigation d'un périmètre agricole de 4300 ha dont l'étude, menée par un bureau tunisien, est en voie d'achèvement. Dans cette optique, M.Sellal a laissé entendre que pas moins de 59 de ces infrastructures sont déjà opérationnelles et qu'elles seront renforcées d'ici à 2009 par huit autres ouvrages similaires. Le ministre veut mettre à contribution le temps. Toutefois, son département doit avoir le soutien de tous les intervenants pour que la pénurie de l'eau cesse. «Tous les modes de mobilisation des ressources hydriques seront mis en oeuvre par l'Etat», a-t-il rassuré. Cet ouvrage hydraulique est d'une capacité de 45 millions de m3. Les travaux de concrétisation de ce barrage dont l'étude et la réalisation ont été confiées à des opérateurs italiens, ont démarré le 21 mai 2001 et l'ouvrage a été livré en 48 mois. S'agissant de la stratégie du ministre visant à combiner les méthodes conventionnelles et non conventionnelles, elle s'est déjà traduite par la mobilisation de volumes d'eau colossaux. Chiffres à l'appui, M.Sellal a précisé que «pas moins de 13 stations de dessalement d'eau de mer, dont certaines sont déjà opérationnelles, seront concrétisées à l'horizon 2010». La région ouest, souligne le ministre, a le plus bénéficié de ces infrastructures eu égard à la sécheresse endémique qui y sévit. Par ailleurs, le premier responsable du département des Ressources en eau a précisé que 27 études pour la réalisation de barrages sont en phase d'élaboration. L'objectif, a-t-il enchaîné, est de développer ce type d'infrastructures qui doit essaimer, à l'horizon 2015, dans diverses régions du pays. Cette stratégie, insiste le ministre, n'exclut pas la mobilisation des ressources hydriques souterraines, notamment dans la région des Hauts-plateaux.