Cette hausse est la résultante des fluctuations que connaît ce produit sur le marché international. Fini les subventions. Le prix du lait va augmenter. Adieu les grands verres de lait. Fini les tartines beurrées. Fini les plats à la crème. L'affirmation émane du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, en marge de la 6e session ordinaire de la commission exécutive de l'Ugta tenue, hier, à l'Institut de l'hôtellerie et tourisme du Figuier (wilaya de Boumerdès) en prévision du prochain congrès de la Centrale syndicale qui se tiendra au mois de mars 2008. Les producteurs de produits laitiers ont eu gain de cause. Tant pis pour le citoyen appelé à débourser davantage. Pour justifier cette hausse, le chef du gouvernement s'est référé à la hausse des prix du lait sur le marché international. «Si la poudre est cotée en 2006 à 1800 dollars la tonne, actuellement, soit à partir de juillet dernier, ce produit est cédé à 5800 dollars la tonne, donc il a subi une augmentation de 4000 dollars/tonne», dira le conférencier. Cette fluctuation a sonné le glas de la politique de subvention de ce produit de première nécessité, du moins dans sa formule adoptée jusqu'ici. Le temps des subventions est révolu. Economie de marché oblige. L'Etat ne peut plus se permettre des pertes en dépit d'un colossal matelas financier dormant dans les banques. «L'Etat subventionne l'importation de la poudre et rembourse l'écart pour les transformateurs du lait sur le budget de l'Etat», a tenu à avancer le chef du gouvernement comme justificatif. «Sur chaque million de litres de lait, l'Etat débourse 15 millions de dinars, un effort considérable qu'il faudra étudier», selon le conférencier. «Comment faire face à ce phénomène?» s'interroge le chef du gouvernement. Et de répondre sur un ton rassurant: «Pour atténuer cette hausse sur le consommateur, la subvention sera affectée sous forme d'une augmentation de salaire.» Sans toutefois donner plus d'éclaircissements sur cette proposition du gouvernement, qui a tout l'air d'avoir cédé aux pressions des producteurs de lait. S'agissant de la flambée du prix de la pomme de terre, le chef du gouvernement rassurera que l'Etat va prendre des mesures nécessaires avant le Ramadhan pour éviter d'autres augmentations. Abordant le volet social, M.Belkhadem révélera que le nombre de chômeurs s'élève à un million et demi. Face à tous ces maux sociaux, l'intervenant a tenu à souligner que l'amélioration du pouvoir d'achat demeure la priorité du gouvernement. Encore des promesses. Chimères.