A Tizi Ouzou, la température avoisinait les 45° à l'ombre. De nombreux enfants et personnes âgées ont dû être évacués aux urgences. Les services météorologiques avancent une hausse de température pour aujourd'hui. A l'origine, les incendies de forêts. Au secours, la Kabylie est en feu! Hier, deux foyers d'incendie étaient toujours en activité dans la wilaya de Béjaïa. Avant-hier, quatre ont été enregistrés. Tifra, Toudja, Beni Maouche et Taourirth Ighil sont les régions les plus touchées. A Tifra et Taourirth Ighil, le feu brûlait encore sur les massifs forestiers composés de broussailles. La semaine dernière, la capitainerie de la Protection civile de Béjaïa a dénombré plus de dix incendies ayant fait un véritable ravage. Depuis le lancement du plan de lutte contre les feux de forêts, il a été enregistré plusieurs dizaines de foyers d'incendies ayant provoqué la destruction d'une superficie totale de 150ha. Akfadou, Feraoun, El Kseur, M'cisna, Semaoun, Draâ El Gaïd, Adekar et Souk Ouffella, autant de localités connues pour la densité de leurs forêts, qui sont, à chaque fois, lourdement touchées. Le danger du feu est plus que présent. A Bouira, la région de Lakhdaria et les régions situées dans l'extrême nord de la wilaya ont perdu de leur verdure. Elles ne sont plus que cendres et fumée. Depuis trois jours, le feu ne cesse de se propager. Plusieurs foyers d'incendies sont dénombrés sur les hauteurs et les monts entourant la ville de Lakhdaria. A Bourabèche, les flammes ont détruit des centaines d'hectares. Arbres fruitiers, oliviers et vergers appartenant à des particuliers ont été ravagés en quelques heures seulement. Les habitants ont faillit être asphyxiés, n'était l'intervention des éléments de la Protection civile qui ont procédé à leur évacuation d'urgence vers l'hôpital de Lakhdaria. Le même scénario reste valable à Thellath, Lalla Moussaâd, Begas et au village de Hazama surplombant la cité. A Tizi Ouzou, la température avoisinait les 45°. La canicule ajoutée aux feux de forêts a fait grimper le thermomètre. La région et, notamment la ville sont devenues le chaudron du diable. Tizi Ouzou-ville s'est transformée, ce week-end, en brasier. Dehors, les automobilistes se sont faits rares et le macadam donnait cette impression de vouloir adhérer aux semelles des chaussures. Les rues s'étaient vidées, les gens se sont calfeutrés chez eux. Dès 10h, les rayons dardants du soleil se sont mêlés au rayonnement des incendies, qui se sont déclarés un peu partout. Aucune région n'est épargnée. D'Aït Yahia Moussa, dans la région de Tachtiouine à Ain El-Hammam, en passant par Aguemoun Izem et Mekla, tout est flammes. Les pompiers n'ont pas chômé. De nombreux enfants et personnes âgées ont dû être évacués vers les urgences. Dehors, l'atmosphère était carrément irrespirable. Les gens étaient pressés de rentrer chez eux. Même les mendiants qui élisaient, habituellement, domicile aux carrefours et au niveau de l'avenue principale, ont fui la chaleur par trop excessive. Les climatiseurs ont fonctionné à plein rendement. A Boghni, le calvaire s'est accentué par un problème d'eau imbuvable. Dans la Kabylie en ´´flammes´´, les gens ne savaient plus quoi faire. La Kabylie a vécu un week-end d'enfer en ce début d'août. C'est pourquoi la vigilance est de mise en pareille période. Cette situation est également engendrée par l'absence de nettoyage des abords des routes et voies ferrées qui restent peu pris en charge. Partant, le risque de départs de feu demeure important. Alors que les pompiers font de leur mieux pour circonscrire tous les foyers détectés, l'absence hélas, de moyens adaptés au relief accidenté des régions touchées, rend toute intervention difficile. Les éléments de la Protection civile se contentent souvent de surveiller l'évolution des flammes et protéger les habitations. Dépourvues de moyens, les équipes de la Protection civile éprouvent d'énormes difficultés à circonscrire le feu. Jusqu'à hier dans l'après-midi, personne n'était en mesure de donner un bilan exact des sinistres au moment où les flammes continuaient, dans certains cas, leur propagation.