La gestion hasardeuse des collectivités a pesé et rendu caduque toute tentative de relance. Si beaucoup de chemin reste à parcourir pour subvenir aux besoins exprimés régulièrement par la population, il n'en demeure pas moins que les efforts se multiplient enfin pour rattraper le retard enregistré dans divers domaines. La conjoncture sanitaire conjuguée à la gestion hasardeuse des affaires de la collectivité ont pesé de tout leur poids et rendu caduque toute tentative d'amorcer une quelconque relance. Aujourd'hui, et à la faveur de l'amélioration sensible des conditions sécuritaires, encouragée par l'apport financier des pouvoirs publics, les prémices de cette relance tant attendue apparaissent de manière tangible. Oubliées pendant des décennies, des communes enclavées se sont dotées de projets auxquels elles n'avaient pas droit. C'est ainsi qu'une majorité de communes a bénéficié d'enveloppes financières permettant la réalisation d'infrastructures et de travaux à l'impact immédiat sur la vie de leurs citoyens. Parmi les secteurs prioritaires, l'alimentation en eau potable, l'éducation, la santé, la jeunesse et les sports ainsi que la culture. A cet effet, on citera, à titre indicatif, quelques acquis rendus possibles en un laps de temps très court, et des réalisations qui viendront renforcer le maigre potentiel qui existait. L'exemple des fractions oubliées de la daïra d'Ouled Antar, dont plus de 250 familles ont bravé la peur et sont venues se réinstaller dans leurs villages à la faveur des dispositions matérielles offertes, est édifiant. Incessamment, une nouvelle école primaire et deux groupes scolaires seront versés au patrimoine de la daïra. Idem pour le secteur de l'hydraulique avec la réalisation d'un réservoir d'eau d'une capacité de 30 m3, en plus des divers autres ouvrages en chantier, permettant de satisfaire en eau potable les milliers d'habitants de la principale commune qu'est Boghar. En ce qui concerne l'emploi ou la vocation agricole de la région, quarante-sept microcrédits ont été accordés aux jeunes. La même attention est palpable à quelques kilomètres de là. Plus précisément dans la daïra de Ksar El-Boukhari, l'une des plus importantes agglomérations après Médéa, aussi bien en termes de population que de besoins. Celle-ci a vu la réalisation d'une extension du principal bureau de poste de la ville. Réalisée en six mois, la nouvelle structure est dotée de 21 guichets, nombre suffisant pour faire face à une demande croissante et pressante en période de grande affluence. L'imposant centre culturel, déserté pour diverses raisons, fera l'objet de réaménagements permettant son redéploiement dans des activités artistiques et culturelles créatives. D'ailleurs, l'une des recommandations du chef de l'exécutif est l'aménagement en priorité d'une médiathèque et l'exploitation d'une partie de la structure en guise de conservatoire, en concertation avec les artistes de la région. La petite commune de Saneg, dans la même daïra, comptabilisera dorénavant un CEM de 300 places et un programme de fonds de développement du Sud, élargi à certaines communes de la wilaya de Médéa. On ne quittera pas Ksar El-Boukhari sans citer le nouveau lycée, en cours de réalisation, à l'entrée de la ville, fort de 1.000 places pédagogiques. Deux autres communes du Sud-Ouest de la wilaya, à savoir El-Aouinet et Ouled Maaref, daïra de Aïn Boucif, ont eu droit au même traitement. Une salle polyvalente, deux terrains de sport de proximité, une cantine scolaire et des lotissements sociaux viabilisés forment l'essentiel de la première tranche des infrastructures mises à la disposition des populations.