Une trentaine d'accords, de conventions, de mémorandums d'entente et de programmes de coopération seront conclus. Ahmadinejad séjourne, depuis hier, à Alger. Le président de la République islamique d'Iran est en visite d'Etat de deux jours. Il a été accueilli à l'aéroport Houari Boumediene par le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika. Des entretiens tous azimuts sont prévus entre les deux hommes. Relations économiques, coopération énergétique et particulièrement le gaz. L'idée de la création d'une «Opep du gaz» qui a germé il y a quelques mois étant toujours d'actualité. En ce qui concerne le volet économique, la résidence d'Etat d'El Mithaq, abritera la rencontre entre les hommes d'affaires iraniens et leurs homologues algériens. Une banque iranienne devrait solliciter un agrément pour son implantation sur le territoire national. Au même titre, il est prévu la signature d'un accord prévoyant l'ouverture d'une desserte aérienne. Une liaison directe entre les deux capitales, Algér-Téhéran. La mise en place d'un cadre juridique de coopération devrait ouvrir des perspectives de coopération économique et de développement des échanges commerciaux indiscutables. Favorisés par la normalisation des relations bilatérales. Les échanges commerciaux algéro-iraniens n'excèdent pas les 7 millions de dollars. Ils devraient s'intensifier dans un avenir proche. Le secteur de l'habitat en pleine expansion en Algérie intéresse les investisseurs iraniens au même titre que celui de l'automobile. En juin 2007, la société algérienne de fabrication et de montage de véhicules «Famoval» et le groupe iranien «Iran Industrial Group» avaient signé un protocole d'accord. Il porte sur la réalisation d'une chaîne de montage de minibus. Elle doit être opérationnelle à partir de l'année 2008. Le gel des relations entre Alger et Téhéran depuis 1991 a considérablement nui à la coopération entre les deux pays. L'amorce de la normalisation s'est dessinée à New York en 2000. Elle s'est renforcée par la visite d'Etat du président Bouteflika à Téhéran en 2003. En octobre 2004 l'ex-président iranien Mohammed Khatami, dans une visite similaire, a été l'hôte de l'Algérie. Les consultations ont depuis été régulièrement suivies. 6 envoyés spéciaux se sont rendus en Algérie au cours de l'année 2006. Parmi eux, Ali Laridjani, négociateur principal du dossier nucléaire iranien et Manoucher Mottaki, ministre des Affaires étrangères. Une source diplomatique algérienne a révélé que «ces visites visaient essentiellement à informer l'Algérie sur l'évolution de la crise du nucléaire iranien et à s'assurer de son soutien et de sa solidarité». Les problèmes de géopolitique n'échapperont pas aux discussions du chef de l'Etat algérien et du président iranien. La situation au Proche-Orient, le conflit israélo-palestinien, la guerre en Irak, le conflit du Sahara occidental et le nucléaire iranien seront passés en revue. Ils constitueront les axes centraux du volet politique qui sera abordé par MM.Abdelaziz Bouteflika et Mahmoud Ahmadinejad.