Une ambiance de joie et de fête a empli l'atmosphère, au grand plaisir du chanteur rayonnant et enthousiaste... Il y avait foule au Casif de Sidi Fredj en cette soirée estivale organisée comme à 1'accoutumée par l'Office national de la culture et de l'information, sous l'égide du ministère de la Culture et qui coïncide cette année avec les festivités de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe». Il faut, cependant, signaler que malgré la «pseudo» expérience d'organisation qu'a acquise l'Onci (du moins devrait avoir acquise par rapport à ce genre de manifestations), il est déplorable de constater qu'aucun professionnalisme n'a encore été gagné ou du moins décelé. Beaucoup d'interdits qui n'ont pas de sens, de nombreuses attitudes déplorables de la part des agents de sécurité, un comportement indigne de gens de culture, censés représenter un certain degré de civisme et d'éducation, parfois même des gestes inacceptables et impardonnables commis par des agents abusant de ce «pouvoir d'un jour» qu'ils n'utilisent malheureusement pas à bon escient. Ce fut donc dans un tapage nocturne grandiose, au milieu d'une foule en délire composée de jeunes, de vieux, d'enfants, de bébés, d'hommes et de femmes, et après près d'une heure de retard que le chanteur vedette, tout en sourires et dans une tenue décontractée, entre en scène en l'enflammant dès les premières notes de musique. Après le Festival de Timgad à Batna, puis celui de Djemila à Sétif, voilà donc la vedette adorée du public algérois qui anime cette soirée du Casif en se mêlant très souvent à une foule en délire qui n'en croit pas ses yeux de pouvoir voir de près, toucher, caresser même son idole. Hommes et femmes, petits et grands suivaient ses gestes, couraient derrière ses pas, et buvaient les paroles de ses chansons apprises par coeur. Après la première chanson d'ouverture Ya salam, le chanteur s'adresse au public en le remerciant d'être là, chaque année encore plus nombreux, se dit être ravi et comblé d'être encore, cette année, l'invité de l'Algérie qu'il apprécie beaucoup et des Algériens qu'il estime énormément et à qui il promet de ne jamais faillir à ses rendez-vous. Tout au long de cette soirée qui a duré près de deux heures, le public, en folie, a chanté, en même temps que son idole, les plus belles chansons de son nouveau répertoire, ainsi que de l'ancien, qui, malgré les années, restent dans les coeurs et les mémoires. Zay el amar, La dayi min wadai, Amil amla, Meshtak, Ah ya nari, Houbak allimni, Adda ellil, Aktar min kida ih, Sahrani lil wi naha et d'autres titres encore ont fait le bonheur de nombreux fans qui ont profité de cette occasion également pour prendre des photos, saluer et embrasser avec euphorie, leur vedette qui s'y prêtait avec toute l'amabilité, le sourire et le ravissement d'un artiste talentueux et à renommée grandiose, mais qui reste cependant modeste, accessible et chaleureux face à son public, une belle preuve de générosité et de courtoisie d'artiste et un bon exemple à suivre chez nous. Ce fut donc à regret et sous un tonnerre d'applaudissements et de youyous, que lhab Tewfik quitte la scène du Casif en promettant à ses fans d'être au rendez-vous l'année prochaine.