Quand le rossignol de Tunis subjugue le public algérois, le ciel de Sidi Fredj explose... Encore une soirée estivale qui restera longtemps gravée dans la mémoire du public algérois. Cette fois ce fut le tour du sulfureux et majestueux Saber Ribaï pour animer une des plus belles soirées qu'a organisées l'Onci selon les spectateurs fort réjouis de cette rencontre avec leur idole. Sobrement vêtu, modestement sorti de derrière une porte, majestueusement descendu les marches qui le menèrent vers une foule en délire qui n'attendait que lui pour faire vibrer leurs coeurs... Et Saber Rebai en a fait vibrer en cette belle soirée du mois d'août où talent, sensibilité, sensualité et raffinement se sont donné le mot pour faire de cette grande vedette de la chanson arabe un hote fort aimé, très apprécié, adulé même par un public algérien qui en demandait encore. Dans une ambiance très chaude, accentuée par de jolis morceaux interprétés admirablement par le talentueux orchestre, Saber fait son apparition sur scène et là, tous se mirent à chanter avec lui tout simplement Bi Bassata. Et tout simplement, ce fut le déclic; un déclic qui enchanta le chanteur qui ne cessait de remercier un public si nombreux, si chaleureux et si accueillant...Se déclarant être heureux d'être en Algérie pour célébrer avec son peuple frère les festivités de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», le prince de la chanson arabe entama ses plus belles mélodies, chanta ses plus beaux morceaux, sortit ses plus beaux titres de son ancien et nouveau répertoires, tous repris en choeur du début jusqu'à la fin par des fans, emportés par une voix sublime qui fit de cette soirée un moment de détente, de joie, d'amour, de chant, de danse et de sensibilité. Mezyana, Ma challah aliha, Izzat nafsi, Sidi Mansour, Athadda al alam, Ezz el habayeb, Barcha Barcha ya mdallal, Dalloula, Adjmal nissaâ el alam et bien d'autres titres ont fait le bonheur des petits et des grands présents à cette soirée, qui se sont donné à coeur joie sans se soucier du reste du monde...De nouveaux titres de son dernier album furent chantés et repris amoureusement par des fans qui en avaient déjà appris une bonne partie, notamment une chanson du style raï intitulée Nwakal alik rabi qui fit sensation. Youyous, cris, applaudissements, flammes de briquets, lumières de téléphones portables, flashs d'appareils photo, chants, danses, folklore, modernité, tradition, Tunisie, Algérie, musique du terroir, bonne humeur, ambiance de rêve, voix d'or qu'on ne voudrait pas voir se taire...tels pourraient être les mots d'ordre de cette soirée que le public aurait aimé être éternelle...Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, Saber Rebaï a dû quitter la scène du Casif très tard le soir -ou plutôt très tôt le matin- non sans faire plaisir à ses fans en leur chantonnant d'autres titres sans cesse réclamés. Par Alli gara et deux autres nouveaux titres, le prince quitte sa «principauté algérienne» non sans promettre d'y revenir bientôt et avec grand plaisir...Ainsi, une autre belle soirée estivale prend fin laissant derrière elle le souvenir d'un majestueux maestro qui sut diriger avec brio son orchestre, d'un rossignol tendre et sensuel qui emplit l'atmosphère par une magie indescriptible faite de sensations fortes et de coeurs faibles...