Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a expliqué les prix élevés du ciment sur le marché local par «l'arrêt de la cimenterie publique de Azzaba et celle d'Orascom à Mascara, pour des raisons techniques». Le ministre justifie aussi cela par la forte demande de ce produit, pendant l'été. S'exprimant sur la production nationale de ciment, le ministre l'a estimée à 13-14 millions de tonnes par an, dont 9 millions de tonnes sont produites par les 12 cimenteries publiques et les 4 autres tonnes sortent de la cimenterie de M'sila, qui appartient au groupe égyptien Orascom. Les besoins nationaux sont estimés, selon M.Djaâboub, à 13 millions de tonnes par an. Le ministre a admis que le prix du sac de ciment de 50kg est fixé à 300DA, mais il est cédé à 450DA sur le marché réel. Par ailleurs, El Hachemi Djaâboub a lancé, lors de la visite d'inspection qui l'a conduit dans la wilaya de Tipaza, «la guerre» contre le commerce informel. Il a inspecté quatre projets de marchés couverts programmés dans la daïra de Zéralda, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, et qui ouvriront avant le mois de Ramadhan, c'est-à-dire dans quelques semaines. «Cette opération n'est qu'un aperçu du vaste programme national d'urbanisme et commercial entamé par les collectivités locales, il y a plus d'une année dans le double objectif d'éradiquer le marché informel et de fixer les populations locales», a expliqué M.Djaâboub aux journalistes en marge de sa tournée. Plusieurs projets similaires de 30 à 50 locaux, en plus de nombreux étals, sont prévus dans diverses circonscriptions administratives de la wilaya d'Alger. Le ministre a indiqué que le coût d'investissement est estimé à 15 millions de DA par marché. Pour lui, «chaque commune peut réunir ce montant avec une aide du budget de l'Etat et avoir ainsi son marché couvert». Concernant les marchés informels, qui ´´défigurent Alger´´, M.Djaâboub les a énumérés avec force détails. Il y aurait ainsi une quinzaine de ces marchés à Chéraga, dix à Baraki, neuf à El Harrach, sept à Hussein Dey, cinq à Draria, à Khraïcia et à Bir Mourad Raïs, quatre à Sidi M'hamed et à Baba Hacène, trois à Bouzaréah et à El Achour, deux à Bab El Oued et un seul à Douéra et à Zéralda. Le responsable du secteur a annoncé que trois grands marchés de fruits et légumes à vocation nationale sont déjà inscrits, dans le centre, l'est et l'ouest du pays. A ce sujet, il a révélé qu'un ´´Rengis-Algérie´´ sera réalisé par un investisseur national privé dans la wilaya de Boumerdès, sur une superficie de 30 hectares et pour un coût de 6 milliards de dinars.