Une lutte acharnée est menée systématiquement par les forces de sécurité depuis plusieurs mois. Partie sur la trace des résidus du Gspc, l'Armée nationale populaire ne cesse d'enregistrer des résultats satisfaisants. C'est, selon toute vraisemblance, le fruit de la nouvelle stratégie adoptée et surtout à la détermination de l'Etat à débarrasser le pays de cette «vermine». Ce qui a considérablement contribué, de façon efficace, à détruire partiellement la tactique criminelle des ennemis de la nation. Il ne se passe pas un jour sans que les services de sécurité n'établissent un bilan relatif aux investigations opérées à travers tout le territoire national. Ainsi, les forces de l'ANP chargées de la lutte antisubversive viennent de mettre hors d'état de nuire pas moins de cinquante terroristes, qui exerçaient au sein d'un groupe de soutien au profit de katibet Zemmouri à Boumerdès. La grande partie des individus arrêtés sont originaires du village Boudhar. Ils étaient chargés du financement, de la logistique et de l'acheminement des produits alimentaires et autres matériels vers les denses maquis de Boumerdès. Ce même groupe, selon des informations, était chargé, en outre, d'assurer le contact entre la katibet Zemmouri et les autres groupes armés affiliés à Al Qaîda-Maghreb. Katibet Zemmouri est composée, selon des estimations sécuritaires, d'une trentaine d'éléments. Le démantèlement de son groupe de soutien est intervenu au moment même où cette katibet avait réussi à instaurer un climat de psychose et d'insécurité au sein des populations des communes de Thenia, Tidjelabine, Si Mustapha, Zemmouri et Boumerdès. Les renseignements récoltés après d'intenses investigations ont donc permis de mettre fin à son groupe de soutien et sa principale source de financement. Procédant à des recherches sur la base d'indices, les services de sécurité ont également découvert, faut-il le rappeler, un atelier de fabrication de bombes artisanales près du village Zeaâtra. Le démantèlement des groupes de soutien se poursuit au moment même où les éléments de Al Qaida-Maghreb continuent à exprimer leur volonté de déposer les armes. Dans les récents événements, pas moins de trois «émirs» ont déposé leurs armes, fuyant ainsi l'enfer des maquis et le diktat de Abdelmalek Droudkel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, «émir» national autoproclamé. Les services de sécurité ont enregistré plus de cinq redditions le mois de juillet dernier. La plus importante est certainement celle de l'«émir» de la zone 9, ayant succédé à Mokhtar Benmokhtar et qui a décidé de se retirer, notamment après les attentats du 11 avril. Abou Mossaâb semble avoir perdu sur tous les plans. Son discours n'a plus d'impact. Après avoir perdu ses principaux collaborateurs, à cause de sa stratégie criminelle, ce sont ses propres «émirs» qui commencent à le «renier». Acculé aux fins fonds des maquis de Boumerdès, ce terroriste fait face à un véritable dilemme. Dans sa logique, Droudkel adopte la même méthode que celle du tristement célèbre Antar Zouabri, abattu à Boufarik en 2002 par les forces de sécurité. Pour les spécialistes de la question sécuritaire, la fin de l'ex-Gspc n'est qu'une question de temps.