L'Algérie intensifie ses relations avec les pays européens. «Le 2e Sommet luso-algérien, se tiendra à Lisbonne au premier trimestre 2008.» Ce sont là les propos du ministre des Affaires étrangères portugais, Luis Amado, lors d'une conférence de presse animée en présence du ministre algérien des affaires étrangères Mourad Medelci, en visite de travail d'une journée. Plus explicite, le ministre portugais a déclaré à la presse que cette rencontre sera axée sur «le renforcement des relations économiques entre les deux pays.» A l'instar des autres pays européens qui se bousculaient au portillon pour renforcer leurs relations bilatérales avec notre pays, le Portugal n'échappe pas à cette règle. D'ailleurs, les investissements portugais en Algérie atteignent d'ores et déjà le milliard d'euros, à se fier aux propos du ministre portugais. D'autre part, son homologue algérien, M. Medelci, a fait valoir que la coopération entre les deux pays pouvait être renforcée, notamment dans le domaine des services et de la finance. Assurances d'une part comme de l'autre. Les deux responsables aspirent à donner un appui supplémentaire aux relations bilatérales entre les deux pays. Dans son intervention, le ministre algérien a précisé que «les entreprises portugaises participent déjà à un programme très ambitieux de développement des infrastructures de mon pays, lequel représente une enveloppe de 150 milliards de dollars.» S'agissant du quinquennat 2005-2009, notre pays a lancé, faut-il le rappeler, un programme de soutien à la croissance économique estimé à 60 milliards de dollars et revu à la hausse à près de 150 milliards de dollars. Constituant le premier fournisseur du gaz naturel du Portugal, l'Algérie veut élargir cette coopération à d'autres secteurs où elle peut tirer profit de l'expérience portugaise. Le premier Sommet luso-algérien, rappelons- le, s'est tenu en début de l'année en cours à Alger. Avant la tenue de ce sommet, les deux pays ont déjà signé en janvier 2005 un traité d'amitié de coopération et de bon voisinage, à l'occasion d'une visite officielle du Premier ministre portugais d'alors, Pedro Santana Lopes. Ce traité prône, notamment une coopération dans les domaines économique, politique, culturel et scientifique. En 2006, M.Amado s'est rendu en Algérie où il a été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Comme ses prédécesseurs de France, d'Allemagne, d'Italie et des Etats-Unis, Louis Amado a longuement loué les mérites et le rôle de l'Algérie. «L'Algérie a un rôle très important à jouer dans le dialogue entre l'Union européenne et l'autre rive de la Méditerranée pour faire de toute cette région une région qui partage les mêmes valeurs axées sur le bien-être des populations ainsi que le développement et la stabilité», a-t-il indiqué.