L'Etat hébreu, qui a accusé auparavant l'Algérie de tenter de se doter de l'arme nucléaire, revient à la charge. Les Israéliens s'inquiètent des intentions nucléaires de l'Algérie. La presse de ce pays continue d'évoquer le sujet, prenant pour prétexte le dernier accord signé avec les Etats-Unis dans le nucléaire civil. Dans l'une de ses éditions, le quotidien israélien Haaretz s'inquiétait de la volonté de certains pays arabes d'accéder à la technologie nucléaire. Parmi les pays cités par ce journal proche des décideurs israéliens, figure l'Algérie. Selon Haaretz, notre pays «est en train de construire un second réacteur nucléaire». Le journal affirme également que l'Algérie a signé en 1996 un accord avec la Russie prévoyant une coopération dans le domaine du nucléaire dont la nature n'a pas été révélée. En réalité, l'Algérie possède déjà deux réacteurs nucléaires expérimentaux, construits en partenariat avec la Chine et l'Argentine. Les deux structures sont soumises aux contrôles réguliers de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Ce qui n'est pas le cas d'Israël, qui est doté de 200 têtes nucléaires, selon tous les experts internationaux, y compris américains. Mais tout cela n'est en fait qu'un secret de Polichinelle lorsque l'on sait que la France a aidé, dans les années 60, l'Etat hébreu à se doter de l'arme nucléaire (bombes A et H) Cependant, la réaction de la presse israélienne n'est pas la première du genre envers l'Algérie. Déjà dans les années 90, en pleine guerre du Golfe, Israël avait accusé Alger de tenter de se doter de l'arme nucléaire, et même d'avoir accueilli les savants irakiens pourchassés à l'époque par l'aviation américaine. Israël a été désavoué par la suite par Washington. Les Américains ont révélé que sur la base d'informations fournies par Israël, selon lesquelles l'Algérie se préparerait à se doter de l'arme nucléaire, une inspection de l'AIEA (Agence internationale de l'Energie nucléaire qui dépend de l'ONU) a été effectuée dans ce pays. Il a été vérifié que ces informations sont fausses et que l'Algérie n'a jamais cherché à maîtriser la technologie nucléaire dans un but autre que celui civil et pacifique. L'objectif étant de semer le doute sur le caractère civil du programme nucléaire algérien, et d'avorter toute tentative venant de la part des Occidentaux de développer la coopération dans ce domaine avec notre pays. En fait, Israël prétend interdire à tous les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord - que l'Etat hébreu considère à tort comme son ère de «sécurité» - d'accéder à la maîtrise de la technologie nucléaire. La position de notre pays sur le nucléaire est connue, mais il a toujours réitéré son droit au savoir nucléaire comme l'y autorise les protocoles internationaux dans le domaine à commencer par le TNP dont l'Algérie est signataire, ce qui n'est pas le cas d'Israël. Et si la communauté internationale commence par obliger l'Etat hébreu à se conformer au droit international en matière de nucléaire et à se conformer comme tous les autres Etats du monde au traité de non-prolifération nucléaire? De fait, l'Algérie a toujours appelé au désarmement nucléaire et a faire de cette région (le Maghreb et le Moyen-Orient) une région dénucléarisé.. D'ailleurs, en octobre 2005, l'Algérie a présenté à l'ONU un projet de résolution en ce sens appelant les pays du pourtour méditerranéen à ratifier les conventions internationales pour la non-prolifération des armes nucléaires. Le texte s'adresserait surtout à Israël, non signataire du traité de non-prolifération.