Réunions de bureaux nationaux, conférences, réunion de comité central et congrès sont au menu de la prochaine rentrée politique. C'est le réveil. Enfin les partis politiques ont décidé de réagir. Le spectre d'une rentrée sociale chaude «inquiète». La classe politique nationale tente de prendre le train en marche. Réunions de bureaux nationaux, conférences, réunion de comité central et congrès sont au menu de la prochaine rentrée politique. La flambée des prix des produits de base, la chute du pouvoir d'achat des citoyens, la rentrée scolaire et universitaire, l'approche du mois de Ramadan et l'apparition des maladies inconnues, sont les cauchemars quotidiens des Algériens même si Sonatrach, pourvoyeur principal de l'Etat, a réalisé un chiffre d'affaires des exportations d'environ 27 milliards de dollars rien que pour le premier semestre de 2007. Ces soucis ont poussé la classe politique nationale à rompre le silence. Le Rassemblement national démocratique (RND) réunira aujourd'hui son bureau national. Le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, présidera cet après-midi la rencontre du bureau national. L'évaluation des activités politiques du parti depuis les dernières législatives, la rentrée sociale, les préparatifs des prochaines élections locales sont autant de points inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre. Dans une déclaration faite à L'Expression, Miloud Chorfi, porte-parole du parti, a souligné que «le bureau national examinera tous les sujets et les dossiers chauds qui alimentent l'actualité nationale, ainsi que les affaires internes du parti». Le bureau national du RND écoutera les propositions des 48 commissions de wilaya installées depuis deux mois pour la poursuite de l'examen des candidatures. Du côté du FLN, une réunion du secrétariat national est également annoncée pour aujourd'hui, ou au plus tard demain. «Les membres du secrétariat national vont se réunir demain, (aujourd'hui, ndlr) pour prendre quelques mesures et dispositions en vue de réussir la rentrée sociale», a déclaré à L'Expression Saïd Bouhadja, porte-parole du parti. S'agissant du pouvoir d'achat des citoyens, le même interlocuteur précise que «le FLN est le premier parti qui revendique le plus l'augmentation des salaires. Nous affirmons une autre fois encore que le temps est venu de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d'améliorer le pouvoir d'achat des Algériens». Et d'interpeller: «l'Etat à intervenir en urgence». Par la même occasion, la conférence nationale du parti est programmée pour le 30 du mois en cours. «Nous allons nous réunir jeudi prochain pour débattre des prochaines élections locales, ainsi que pour examiner les nouveaux Codes communal et de wilaya». Dans le même contexte, le MSP réunira en début de septembre son «bureau national pour aborder les problèmes socio-politico-économiques que traverse le pays», a déclaré, Abderrahmane Saïdi. Et de préciser: «Nous avions alerté le gouvernement sur cette situation et nous continuons en tant que partenaire social et politique à l'alerter avant qu'il ne soit trop tard». Le Parti des travailleurs ne veut pas lui aussi manquer au rendez-vous. Le comité central du PT va se réunir les 9 et 10 septembre prochain. Les mêmes sujets suscités devraient être débattus lors de cette rencontre. M.Ramdane Taâzibt, membre du secrétariat national a souligné que «des commissions de wilaya pour le suivi des élections seront installées pour la préparation des élections locales». En outre, à l'approche de la reprise des travaux de l'APN et du Conseil de la nation, des «réunions parlementaires» figurent à l'agenda politique des formations représentatives à l'hémicycle. Le RND d'Ouyahia réunira ses députés le 1er septembre pour leur donner les nouvelles orientations. Idem pour le FLN, le MSP et le PT. Sur un autre plan, le torchon brûle toujours entre le FLN et le MSP. Saïd Bouhadja a répliqué aux propos tenus par le président du parti, Boudjerra Soltani, qui a «critiqué» le gouvernement sur sa gestion actuelle. Le porte-parole du FLN reproche au président du MSP de se lancer dans une précampagne «prématurée» pour les prochaines échéances. Une réplique mal digérée dans les rangs du MSP. M.Saïdi s'est dit étonné de la réaction du FLN. «Je pense que tout le monde a le droit de critiquer le gouvernement. Il faut le reconnaître, il y a des départements défaillants. Même le président de la République l'a avoué ouvertement. Il a critiqué en direct, à l'écran, quelques ministres. Je ne comprends pas pourquoi le MSP - qui est un partenaire politique - n'ouvre pas droit de se prononcer sur les affaires de la nation et de la population», a-t-il répondu.