Les organisateurs s'étaient rabattus sur un lieu privé. La conférence nationale, à laquelle a appelé le Comité populaire de la wilaya de Béjaïa (CPWB), a finalement eu lieu vendredi dernier. Faute d'une autorisation pour sa tenue, comme prévu au TR Béjaïa, les organisateurs s'étaient rabattus sur un lieu privé. Ce qui n'avait pas manqué de provoquer le retrait de l'association RAJ et l'absence de plusieurs délégations et organes de presse. Cette réunion, qui a failli être reportée, était placée sous le mot d'ordre: «40 ans barakat, le peuple algérien veut recouvrer sa souveraineté et sa dignité.» Dans une déclaration rendue publique hier, les organisateurs font état de «l'installation urgente d'un comité national pour la libération de tous les détenus». A cet effet, il est fait appel à l'interwilayas et autres volontés (associations, avocats et syndicats...) pour une réunion, jeudi prochain à 10h, à la cité universitaire Hasnaoua II à Tizi Ouzou. Par ailleurs, les participants à cette conférence ont aussi décidé de mettre sur pied un comité national provisoire qui aura pour tâche «l'organisation d'une rencontre nationale pour la structuration du mouvement, l'élaboration d'une plate-forme nationale alternative à la crise sociale et politique, et à la mise en place des comités d'actions populaires dans toutes les régions du pays». En outre, les participants à cette première conférence nationale du mouvement lancent un appel aux parents de victimes des événements de Kabylie «pour prendre connaissance du décret présidentiel» qu'ils considèrent comme «un acquis à ne pas rejeter». Le rendez-vous des animateurs du comité populaire des différentes wilayas n'a pas créé l'événement attendu. L'absence de certaines délégations qui ne sont pas citées nommément ainsi que celle de la presse nationale ont énormément diminué de son importance.