Las d'avoir longtemps attendu que leurs doléances, maintes fois réitérées, soient prises en charge comme promis par les autorités locales et de wilaya, il y a de cela une année, des dizaines de citoyens de la daïra de Haïzer, située à huit kilomètres à l'est de Bouira, se sont rassemblés hier matin dans le centre-ville avant de décider de la fermeture de la mairie et du siège de la daïra. Venus de plusieurs villages environnants et du chef-lieu de commune, les contestataires étaient fermes et ne voulaient faire aucune concession. Il était 8 heures passées quand ils avaient, d'un commun accord, décidé de cadenasser les portes de la structure communale ainsi que le siège de la daïra, les deux institutions de l'Etat. Face au chef de daïra qui voulait accéder à son bureau, les contestataires avaient affiché un niet catégorique. Les pourparlers entamés avec ledit responsable n'avaient abouti à rien et aucun compromis n'a pu être trouvé entre les deux parties. Les protestataires ont rappelé à leur vis-à-vis les promesses faites l'année dernières par les directeurs de l'exécutif qui en pareil mouvement de protestation, s'étaient déplacés sur les lieux pour promettre monts et merveilles à la population mais «cela fait une année que les autorités nous ont promis d'exécuter nos revendications mais à ce jour, nos problèmes demeurent en l'état. Cette fois-ci nous exigeons la venue du premier responsable de la wilaya. Et qu'une commission d'enquête soit mise sur pied pour déterminer les causes de ce grand retard accusé dans la réalisation des projets», devait résumer l'un des protestataires de la ville de Haïzer. En effet, jusqu'à hier dans l'après-midi, les structures étatiques demeuraient toujours fermées et la foule attendait de pied ferme le déplacement du wali à l'effet de prendre langue avec la population et vérifier de visu que rien n'a été entrepris en matière de prise en charge des revendications citoyennes.