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Une espérance qui renvoie le désespoir
ODYSSEE SUR LE DANUBE D'ARTISTES EN QUÊTE DE PAIX
Publié dans L'Expression le 02 - 09 - 2007

Que cessent les meurtres collectifs perpétrés au quotidien au vu et au su du monde «civilisé».
Rien ne justifie l'art, si les artistes ne prennent pas position et ne deviennent pas les porte-parole de ceux qui ne peuvent s'exprimer. Telle est la cause à laquelle ils doivent tout donner et qui les consacre par-là même en tant que voix élégante parlant en son nom. Ils la porteront aussi loin que possible et promettront de clamer leurs cantiques d'amour et de fusion avec toutes les victimes de toutes les oppressions. En ces instants décisifs que vivent les peuples, l'Institut international du théâtre méditerranéen (Iitm) appelle à la lucidité pour comprendre cette cause humanitaire. Plus d'une centaine d'artistes entamaient samedi un périple pour la paix de quinze jours sur le Danube, de Vienne à Giurgiu en Roumanie, à l'initiative de l'Iitm, basé dans le sud de la France, à Marseille. C'est un porte-hélicoptères roumain de 90 mètres, le Théodor-Kröner, qui accueillera acteurs, poètes, musiciens ou danseurs de tous pays pour des spectacles à bord ou en extérieur, tout au long des neuf escales programmées en Autriche, Slovaquie, Hongrie, Serbie, Roumanie et Bulgarie. Cette Odyssée du Danube, co-organisée par l'Algérie, l'Espagne, la France, l'Italie et le Maroc, est le prolongement de deux premières croisières déjà porteuses d'un message de paix, en Méditerranée en 2001, et en mer Noire en 2003. En 2005, l'Odyssée n'avait pu avoir lieu faute de financement suffisant. Outre les débats et nombreuses improvisations attendus, deux spectacles sont prévus: un ballet à Budapest sur la condition humaine, avec la chorégraphe française Marie-Claude Pietragalla sur une musique de Didier Lockwood, et la création d'un ensemble musical dirigé par l'Espagnol Luis Delgado. Avec ce parcours sur le Danube, fleuve mythique dont les rives n'ont pas été épargnées par les conflits sanglants, l'Iitm veut «marquer le coup» de l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union européenne, explique Richard Martin, directeur du théâtre marseillais Toursky et président de l'Iitm-France. Continuer à tisser les liens entre les artistes d'Europe et du pourtour méditerranéen reste cependant la vocation première des Odyssées. «Ce sont les rencontres, les échanges et la connaissance qui feront qu'au minimum on puisse se supporter», dit-il, se souvenant avec émotion «de centaines d'artistes fraternisant» à bord du bateau ayant accueilli les deux premières éditions, et «des dizaines de milliers de personnes» qui s'étaient pressées autour. «Même en Libye, où cela semblait impossible, nous avons organisé des manifestations de rue au pied levé», souligne-t-il.
Cet enthousiasme n'empêche pas M.Martin de dresser un constat négatif de l'histoire récente. «Nous sommes dans un cul-de-sac», regrette-t-il, citant «la situation israélo-palestinienne» ou «la marmite irakienne».
«Les gens sont inquiets pour leurs sources d'énergie, les conflits se développeront, prédit-il. En Iran ou même au Kosovo, tout est prêt à repartir à la moindre étincelle». Dans ce contexte, l'objectif de l'Iitm, qui, depuis sa création en 1990, a mis en réseau des créateurs de 24 pays, est «d'ouvrir des portes de secours». M.Martin espère que l'aventure se poursuivra malgré la difficulté à boucler les budgets, et prévoit déjà de retrouver le Danube en 2009 avant de reprendre un bateau sur la Méditerranée en 2012 ou 2013.
Que cessent les meurtres collectifs perpétrés au quotidien au vu et au su du monde «civilisé»! Exprimons alors à haute voix notre refus catégorique des tueries chez les peuples innocents.
Bâtir un monde de bonheur et retirer de leurs poitrines l'affliction de la guerre destructrice, avec une joie qui dame le pion à la peine, une espérance qui renvoie le désespoir, un horizon qui ouvre un inconnu, une verdure qui contre la sécheresse, un murmure qui étincelle de silence. Il faut être des baumes pour ces blessures quand les grands de ce monde y jettent le sel pour que s'y enflamme la douleur, un écho de la révolte des hommes dans une sérénité où la question renvoie à l'impasse d'une réponse toute faite.


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