Le coût de l'entretien et de la réparation des ascenseurs est jugé élevé. Les problèmes de gestion des sites Aadl s'accentuent. Un constat que nul ne peut contester. Les responsables de cette agence en sont conscients. Afin de faire face à cette situation, l'Aadl organisera d'ici à la fin du mois en cours, des ateliers de travail. Objectif: régler les différents problèmes liés à la gestion de ses services. Il s'agit, notamment de «l'indiscipline» des femmes de ménage et des gardiens d'immeubles, ainsi que l'entretien et la réparation des ascenseurs. A ce sujet, une présentation sur le système de gestion des sites a été faite en présence du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, en marge d'une visite d'inspection dans plusieurs sites Aadl. Selon les responsables, une insuffisance des ressources financières pour le paiement des charges sont à l'origine de ces problèmes. Le coût d'entretien et de la réparation des ascenseurs est jugé élevé. Justifiant ce gâchis par le nombre de pannes dues à l'usage abusif des appareils. Appuyant leurs dires, les mêmes responsables, ont cité l'exemple du site du Gué de Constantine. Le coût global de la réparation des pannes d'ascenseurs dans cette cité de 416 logements, est évalué à quelque 360.000 DA, rien que pour 16 appareils. Cependant, le comble est que dans certains sites, à l'image de Bab Ezzouar I, près de sept immeubles n'ont pas encore d'ascenseur. Par ailleurs, un bon nombre de locataires se plaignent de l'état des lieux. Ils citent, à titre d'exemple, les cages d'escaliers qui sont transformées en urinoir, bien qu'ils paient les charges inclues dans le contrat. Cependant, l'Aadl préconise un prélèvement des ressources d'une rubrique (prestations) vers une autre sans avoir recours à une contribution supplémentaire du résidant ou bien la suppression des prestations de service. Par ailleurs, le ministre a annoncé la réception de 10.000 logements de type location-vente vers la fin 2007 au niveau national, dont 5000 à Alger. Avec la réception de ces projets, l'Aadl aura achevé le programme de 2001 qui compte 35.000 logements sur tout le territoire national. Soit avec un retard de trois années sur le délai initial. Lors de sa tournée, le ministre a constaté un retard sur cinq sites de l'Aadl. Il s'agit de Birtouta (766 logements), Douéra (1046 logements), Baba Hassan (1104 logements), la Concorde (230 logements) et enfin le projet du Gué de Constantine (898 logements). Divers problèmes ont été relevés sur les lieux de ces sites, notamment la menuiserie et l'absence d'infrastructures routières. A ce propos, M.Moussa a demandé aux responsables du site de Douéra, l'entreprise chinoise Cscec, des explications sur le retard que connaît ce chantier. D'après eux, le retard est dû aux problèmes internes à l'entreprise et au fait que c'est leur seul site en Algérie à être géré par la société mère basée en Chine. Ces mêmes responsables chinois ont affirmé qu'ils sont en train de «se réorganiser». M.Moussa a signalé avoir demandé au maître de l'ouvrage d'appliquer les pénalités contractuelles si cette entreprise ne tient pas ses engagements. Ne mâchant pas ses mots devant l'insuffisance de compétences constatée lors de cette visite d'inspection, le premier responsable du secteur a instruit les responsables de l'agence à «créer une structure pour former des spécialistes dans ce genre de travaux.»