Excepté le FFS occupé par son congrès, le FLN, le RND et le RCD ont battu le rappel des troupes. Les principaux partis influents sur la scène politique de la région de Béjaïa ont initié, ce week-end, des rencontres avec leurs bases militantes. Excepté le FFS occupé par son congrès, le FLN, le RND et le RCD ont battu le rappel des troupes en prévision essentiellement des élections locales prévues pour le 29 novembre. La kasma du Front de libération nationale a tenu son assemblée générale pour confier au bureau de la kasma la délicate tâche de confectionner les listes APC et APW. 52 dossiers de candidature ont été déjà réceptionnés avant la date butoir fixée au 13 septembre. A l'issue de cette assemblée, la base du FLN à Béjaïa a pondu un communiqué énonçant la nécessité du respect du choix de la base. S'inspirant des expériences précédentes, la kasma réitère son souhait de voir «respecter le choix de la commission communale» et rejette «toute intervention de la mouhafadha ou du superviseur pour un changement quelconque». Un avertissement qui sonne comme une volonté de la kasma de Béjaïa de ne point céder «aux injonctions préjudiciables». Le Rassemblement national démocratique s'est mis aussi de la partie. La réunion, tenue au siège du parti et présidée par le député Omar Allilat, s'est conclue par l'installation d'une commission chargée de l'établissement des listes pour les communales et pour l'APW. Le RND qui a opéré une remontée spectaculaire compte brasser large le 29 novembre prochain en misant sur des hommes crédibles et ayant une expérience dans la gestion des affaires publiques. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a choisi quant à lui, le collège syndical pour une assemblée générale à grande échelle qui a réuni les cadres et militants de la wilaya. Ses deux députés, Djamel Ferdjelllah et Tarik Mira ont donné deux conférences avant d'entrer directement dans le vif du sujet, à savoir les élections locales. A ce titre, le RCD compte reprendre sa place sur l'échiquier politique local en misant sur une présence raisonnable dans les 52 Assemblées communales de la wilaya de Béjaïa. Estimant que «la wilaya de Béjaïa est en retard de 20 ans par rapport aux autres régions du pays», le RCD compte «se redéployer sérieusement pour prendre les destinées de la région et combler le déficit en développement social et économique d'une région aux potentiels énormes». La bataille pour les locales du 29 novembre est bel et bien engagée à Béjaïa. Les dernières assemblées des formations politiques en est un indice révélateur de ce que sera la campagne électorale. Les appétits s'aiguisent et la bataille s'annonce chaude avec l'entrée en lice quasi certaine du FFS, qui tentera de garder sa suprématie, quelque peu ébranlée ces derniers temps dans la région.