L'équipe algérienne doit éviter tout esprit de suffisance face à la formation irakienne. L'USM Alger va avoir le privilège d'ouvrir la participation algérienne à la 5e Champion's League arabe en affrontant ce soir (23h00, heure algérienne), à Damas, Nadi Etalaba d'Irak. C'est la réussite de l'Entente de Sétif qui a amené les dirigeants du club algérois à opter pour cette compétition même s'ils ne le déclarent pas. Bien avant que le précédent championnat national ne prenne fin, ils avaient fait part de leur décision, et ce, au moment où l'USMA était encore engagée dans la lutte pour le titre de champion ou pour la seconde place, deux consécrations qui lui auraient permis de jouer en Champion's League africaine, une compétition plus importante sur le plan sportif et qui ne rapporte gros que si on atteint les demi-finales et, bien sûr la finale. Mais la Coupe d'Afrique c'est un challenge très difficile à relever. Le président de la JSK, Moh-Cherif Hannachi, ne cesse, d'ailleurs de dire que, vu leurs moyens, les clubs algériens n'ont aucune chance de la remporter. A défaut de se distinguer dans un grand défi, on se tourne vers une compétition beaucoup plus abordable et surtout porteuse financièrement. C'est, essentiellement, par la Coupe arabe que l'ESS a amassé un considérable pactole la saison dernière. L'équipe sétifienne avait disputé chez elle 13 rencontres en tout dans un stade, à chaque fois, archicomble de quoi réaliser de faramineuses recettes aux guichets. Elle avait également gagné une aura auprès de tout le public algérien qui suivait ses exploits pas à pas. Les dirigeants de l'USMA ont compris que dans les conditions actuelles du football algérien mieux vaut privilégier l'aspect pécuniaire plutôt que les lauriers d'une réussite sportive en Coupe d'Afrique qui nécessite un très lourd investissement financier. Voilà pourquoi on retrouve le club algérois engagé dans une compétition arabe où il compte faire autant que l'ESS. Mais s'il veut devenir grand, il lui faudra passer par un certain nombre de paliers, dont celui de la fameuse phase de poules. Pour atteindre celle-ci, il y a deux étapes préliminaires dont la première débute cette semaine pour les clubs algériens. Et l'USMA débutera dès aujourd'hui face à un club dont elle n'a pratiquement aucun renseignement, si ce n'est qu'il appartient au football d'un pays meurtri mais qui n'en a pas moins réussi l'extraordinaire performance de conquérir le titre de champion d'Asie des nations, il y a quelques semaines de cela. Rien que ce résultat laisse supposer que le football irakien a de la tenue même si les joueurs de son équipe nationale sont, pratiquement, tous des émigrés. L'USMA s'est déplacée en Syrie avec un beau statut de leader de la compétition nationale obtenu après une belle série de trois victoires de suite et un match nul en terre oranaise. Dans les normes actuelles, cette double confrontation face aux Irakiens ne devrait pas constituer un handicap trop difficile à surmonter pour le club algérien. Mais il sera tenu de se méfier de tout esprit de suffisance. En tout cas, le fait que le match de ce soir se joue à Damas est de nature à lui être profitable.