38 cimetières français en Algérie ont été regroupés jeudi passé. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un programme lancé en 2003 après une visite d'Etat à Alger de l'ancien président Jacques Chirac. L'Algérie et la France s'étaient alors engagées à effectuer les travaux d'entretien et de réhabilitation des cimetières ou de regroupement lorsqu'ils se trouvaient en déshérence. Cette question a déjà fait l'objet d'un décret en août 1968. C'est le mauvais état de la plupart des cimetières d'Algérie qui est à l'origine de cette décision gouvernementale. «Sur la période automne 2005/automne 2007, la France aura procédé au total au regroupement de 38 cimetières», a indiqué le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Frédéric Desagneaux. Parmi les 38 cimetières concernés, six ont été réhabilités et 25 sur les 31 que compte la circonscription consulaire d'Alger ont été regroupés le 18 septembre. Le coût de cette démarche s'est élevé à 1,4 million d'euros. Cette somme provient du ministère des Affaires étrangères et européennes et d'un fonds alimenté par des collectivités locales françaises, les associations et les particuliers. Le regroupement des cimetières a concerné 62 petits cimetières regroupant environ 4000 tombes dégradées par le temps ou vandalisées, sur un total de 523 cimetières civils et quelque 210.000 sépultures françaises d'Algérie. A propos, Frédéric Desagneau a déclaré que la France salue la coopération de l'Algérie dans la mise en oeuvre, depuis 2003, du plan de sauvegarde des sépultures françaises en Algérie. Précisons que la préservation des cimetières en Algérie constitue pour l'Etat français un devoir de dignité, notamment à l'égard des compatriotes rapatriés d'Algérie et qui sont nombreux à avoir choisi de vivre dans leur pays natal. C'est aussi un devoir de mémoire qui doit permettre à la France et à l'Algérie d'assumer leur histoire partagée.