La France, en étroite collaboration avec les autorités algériennes, compte lancer dans le courant de cette année un vaste programme visant le regroupement, la rénovation et l'entretien des sépultures civiles françaises en Algérie. Annoncé en grande pompe par le président Jacques Chirac, lors de sa visite d'Etat effectuée en Algérie en mars 2003, « ce plan a pour objectif de parvenir en 5 ans à une situation satisfaisante pour ces sépultures ». Pour ce faire, un état général des cimetières où se trouvent les sépultures civiles françaises a été effectué par les consuls généraux de France à Alger et à Annaba. Dans une récente déclaration, le porte-parole du Quai d'Orsay a annoncé que « les premières propositions d'action ont reçu l'accord du gouvernement algérien, en septembre 2004 ». Selon la même source, « tout en poursuivant les travaux de rénovation et d'entretien qu'il a intensifiés en 2004, le gouvernement français lancera dans le courant de cette année, avec les collectivités territoriales qui ont souhaité s'engager aux côtés de l'Etat, la première phase d'un programme de regroupement d'environ 4000 tombes de 62 cimetières fortement dégradés ». Par arrêté du ministère des Affaires étrangères du 7 décembre 2004, les autorités françaises ont désigné les cimetières concernés et les sites de regroupement. Les familles qui souhaiteraient mettre à profit cette occasion pour transférer en France les restes mortels de leurs défunts disposent d'un délai de quatre mois pour en informer, selon le cas, le consul général de France à Alger ou à Annaba.