Les habitants de la cité Tazaghart-Achour, située à la sortie nord de la ville de Bouira, ont vécu un véritable cauchemar à la suite d'un incendie qui s'est déclaré à l'intérieur d'un immeuble, durant la nuit de mercredi à jeudi derniers, faisant 3 morts et 5 blessés dont 2 cas graves. L'incendie s'est déclaré aux alentours de 2h30 dans l'appartement de la famille Rahmani, situé au 2e étage. Selon des témoignages recueillis sur les lieux, une forte explosion a été entendue et a fait partir en éclats les vitres de l'habitation avant que les flammes ne commencent à se propager. Les voisins ont aussitôt donné l'alerte en appelant les services de la police et ceux de la Protection civile, mais «si la police est arrivée cinq minutes après le début de l'incendie, le camion des pompiers, lui, n'est arrivé sur les lieux du drame qu'après une heure d'attente», ont affirmé plusieurs personnes rencontrées devant l'immeuble incendié, au lendemain de la catastrophe. Selon des témoins oculaires et des personnes ayant participé au sauvetage de la malheureuse famille, l'intervention rapide des éléments de la Protection civile aurait pu sauver des vies humaines et circonscrire le feu qui, malheureusement, s'est propagé pour atteindre deux autres appartements de l'immeuble situés au-dessus de l'appartement où l'explosion a eu lieu. Certains habitants de la cité, qui étaient présents au moment de la catastrophe, ont déclaré qu'ils avaient assisté impuissants à la mort du vieux Rahmani Mohammed qui était sorti enflammé au balcon de son appartement, où il fut entièrement carbonisé quelques minutes après. Avant l'arrivée de la Protection civile, et voyant le feu prendre de l'ampleur, quelques voisins avaient pris le risque de s'engouffrer au milieux des flammes à l'intérieur de l'appartement des Rahmani où ils avaient pu sauver les trois personnes qui étaient coincées et prises en otages par le feu. Le bilan de la catastrophe est de trois morts: le vieux Rahmani Mohammed, son épouse qui rendit l'âme durant son évacuation vers Alger et leur petit-fils, un bébé de dix mois, et cinq blessés, dont deux, dans un état graves, ont été transférés vers un hôpital d'Alger, alors que les trois autres sont toujours en observation au niveau de l'hôpital Mohammed-Boudiaf de Bouira. Selon les premiers éléments de l'enquête, ouverte au lendemain du drame par les services de la police, l'incendie aurait été provoqué par une fuite de gaz. Ne s'en rendant pas compte, le vieux Rahmani s'est rendu à la cuisine où il avait actionné l'interrupteur. L'étincelle provoqua aussitôt une explosion qui avait complètement ravagé la cuisine avant que les flammes ne s'étendent vers les autres pièces où dormait le reste de la famille.