L'action sociale est au centre de la controverse à Oran. Plusieurs familles dénoncent quotidiennement la gestion du couffin de Ramadhan. Ainsi, à Hassi Bounif, El Badr ou encore Aïn Turck, ce sont plusieurs familles qui pointent d'un doigt accusateur les responsables ayant pris en main le dossier. Les habitants de Hassi Bounif ont fermement dénoncé ce qu'ils appellent «l'attribution de couffins au profit des familles ne se trouvant pas dans le besoin.» Pis encore, plusieurs associations n'ont pas hésité à pointer du doigt les autorités, les désignant comme étant les principaux auteurs de ce «détournement». Surtout après que le mouvement associatif eut été écarté. Le plus grave est cette «audace» de remplir des couffins, dont le montant doit être évalué à 3000DA, sauf qu'au grand dam des bénéficiaires, le montant de ce couffin ne dépasse pas le seuil de 600DA. De l'autre côté d'Oran, et plus précisément au secteur urbain El Badr, le premier n'est toujours pas arrivé. C'est l'association Ennour qui monte au créneau. Dans un communiqué rendu public, cette association met à l'index les responsables du secteur de vouloir occulter les démunis de ce secteur. A Aïn Turck, on parle avec insistance de la disparition de pas moins de 120 paniers. Ces paniers constituent de plus en plus un sujet de convoitises et de la colère des nécessiteux. Ces derniers ne sont pas forcément tous concernés, apprend-on. Il se trouve qu'il existe des citoyens, voire des responsables qui ne se sont pas gênés à y faire main basse, profitant de la situation. Le plus étonnant est ce détournement de paniers à des fins électoralistes. «Ils sont plusieurs citoyens qui se sont vu signifier la sentence de remettre les copies de leurs cartes d'identité en vue de pouvoir bénéficier d'un panier.» Cette sentence est jugée comme étant une manière de troc de paniers contre parrainage. C'est pourquoi, la Direction de l'action sociale aurait décidé, au début de cette semaine, d'ouvrir une enquête à ce sujet. Sachant qu'à l'heure qu'il est, les longues queues sont toujours perceptibles au niveau de plusieurs municipalités. A l'heure où le pétrole frôle le seuil de 70 dollars, l'Algérien continue toujours de lutter pour sa survie, et quelle survie, lorsqu'on sait que la distribution du panier ne se fait pas toujours discrètement. Encore une autre humiliation!