A chaque occasion, fête religieuse ou nationale, près de 20.000 voyageurs par jour sont attendus au niveau de la gare routière du Caroubier d'Alger. Contraints de passer les fêtes de l'Aïd en famille, ces voyageurs prennent d'assaut tous les moyens de transport. Cependant, cette année, une accalmie est constatée au niveau des différents points de départ. Pas de bousculades ni de longues queues torturant les voyageurs à chaque approche des fêtes ou occasions. Cette aisance est attribuée, selon certains, au fait que les étudiants sont en vacances, d'une part, et à l'absentéisme des fonctionnaires en cette fin de semaine de Ramadhan, d'autre part. Hier, l'achat des billets se faisait normalement à la gare routière. Ce n'est qu'à partir de 11h que les gens affluent. Certains courent dans tous les sens, d'autres tentent de se renseigner sur les prochains départs. La gare se remplit. Un vacarme assourdissant s'empare des lieux. Par moment, la voix de la speakrine annonce les horaires de départ. «Il est demandé aux voyageurs à destination de...de s'approcher du quai n°....». Une phrase monotone répétée à un quart d'heure d'intervalle. Par ailleurs, à la gare ferroviaire d'Alger, le train est quasiment ignoré par les voyageurs. A l'exception de quelques riverains. Du côté de la station des taxis, une certaine nuée est perceptible. Cependant, contrairement aux précédentes fêtes, l'absence de foule est remarquée. En effet, auparavant certaines personnes avaient dû rebrousser chemin faute de disponibilité des bus. D'autres, plus chanceuses, sont même arrivées chez elles, tard dans la nuit. Malgré toutes ces contraintes, passer ces moments de joie en famille n'a pas de prix.