Le rapport évoque les multiples violations des droits humains par le Maroc, une répression non-stop doublée d'un embargo politique et médiatique. Nous apprenons, hier, de sources sahraouies, que le rapport sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental fait l'objet actuellement d'un blocage au sein des institutions onusiennes. C'est un remake d'un vieux scénario vécu, rappelle-t-on, durant l'année écoulée, mais qui a fini par un happy-end, c'est-à-dire par la publication du rapport après une véritable bataille menée par la communauté internationale. Cela renseigne sur les manoeuvres et tentatives d'étouffer toute voix s'exprimant en faveur du peuple sahraoui au niveau des Nations unies. Le rapport 2007 sur la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés évoque surtout les multiples violations des droits humains par le Maroc. Une répression non-stop doublée d'un embargo politique et médiatique, empêchant toute tentative d'accéder aux territoires occupés du Sahara occidental. Durant le mois de septembre dernier, plusieurs manifestants sahraouis ont été blessés et arrêtés par la police marocaine, lors d'une manifestation organisée à Smara. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, avait, pour rappel, interpellé le secrétaire général des Nations unies afin d'intervenir en toute urgence pour sauver la vie des citoyens sahraouis dans les territoires occupés. Interrogé, hier à Rome, au sujet de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, le ministre sahraoui des Territoires occupés, Sid M'hamed Khalil, explique que le Maroc «est désormais sur une voie épineuse qui l'enferme dans son propre piège». Explications: répression par-ci, tentatives de saboter le processus de paix par-là, Rabat ne sait plus sur quel pied danser. A l'intérieur, le gouvernement marocain fait face à une opposition qui commence sérieusement à reprendre du poil de la bête, conduite surtout par le parti Ennahdj Ed Dimocrati (Voie démocratique), mais aussi à un bouillonnement citoyen sans précédent. C'est, du moins, ce que pense l'un des représentants du parti d'opposition marocain, Ennahdj Ed Dimacrati, présent depuis jeudi dernier à la 33e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco Roma 2007). Les travaux de cette importante conférence qui regroupe des délégations européennes, africaines et latino-américaines se poursuivaient dans la capitale italienne. A la deuxième journée de ce rendez-vous étaient présents, hier, des parlementaires italiens et européens. Tous ont insisté sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, condamnent la répression des citoyens dans les territoires occupés et encouragent le processus de paix enclenché depuis le 18 juin dernier, date du premier round des négociations entre le Front Polisario et le gouvernement marocain. Pour revenir sur le rapport de l'année en cours sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, la communauté internationale, présente en force à Rome, ne compte pas désarmer avant de voir le rapport remis au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et publié dans son intégralité. C'est dire que la communauté internationale est plus que jamais décidée à marquer sa solidarité avec le peuple et la cause sahraouis.