Une première. La publicité était au centre des préoccupations de nombreux opérateurs économiques et professionnels du secteur. Depuis mardi, les journées euro-maghrébines sur la communication publicitaire, se tenaient à Béjaïa. Cette manifestation économique est à inscrire sur le compte de la société RH International Communication avec l'apport du ministère de la Culture et sous le patronage du ministre du Commerce. La communication publicitaire, qui a pour rôle de faire connaître un produit et surtout de séduire le consommateur, est chose nouvelle, dirions-nous chez nous. Son exploitation est venue, notamment avec l'ouverture économique. La concurrence commerciale imposait alors d'autres règles de jeu. Pour vendre, il faut faire connaître son produit, et pour le faire connaître, il faut recourir à la pub. Un concept qui n'est plus étranger chez nous depuis quelques années. A voir le temps et l'espace consacrés par la presse écrite et les médias audiovisuels, on comprend vite l'importance de la communication publicitaire, aussi bien pour les promoteurs que pour le consommateur. Et ce ne sont pas les Européens qui vont nous contredire en la matière, eux qui consacrent plus de 10% du prix de revient du produit à la facture publicitaire. Cette importante manifestation, une première du genre, dit-on, à l'échelle nationale, s'est donc ouverte dans la matinée de mardi à la Maison de la culture. Elle s'est poursuivie hier à l'hôtel Zéphyr. Durant deux journées, un véritable débat sur les stratégies et les enjeux mondiaux de la publicité, l'évolution du métier de régie publicitaire, l'éthique et l'autorégulation de la publicité, la qualité des produits et la protection du consommateur, les soldes et la concurrence déloyale, l'évolution de la télévision et de la publicité télévisée ainsi que la publicité sur Internet, a eu lieu avec la participation de spécialistes européens et maghrébins, dans le domaine. M.Jacques Billes, vice-président et membre du board mondial de l'IAA (International Advertising Association) et professeur associé à l'université Paris II, Sorbonne en France, le directeur général de l'Institut de recherche publicitaire, le président-directeur général, M.Ali Bakali, de Régie 3 du Maroc, le directeur du BVD de France, le directeur délégué de Fnptv, Guy Tollet, directeur de publicité du groupe France Télévisions et le DG de TH Com Tunisie, autant de personnalités qui ont eu à échanger des expériences en l'absence regrettable des opérateurs économiques locaux et nationaux. Une absence que regrette l'organisateur qui, dit-il, «si elle avait eu lieu, elle aurait débouché sur l'Union maghrébine des agents conseils en communication», ce n'est que partie remise puisque, ajoute-t-il, «Béjaïa a servi de base de décollage pour les prochaines journées euroméditerranéennes sur la communication publicitaire qui auront lieu à Alger». Cette manifestation a été marquée aussi par les nombreuses communications autour, entre autres, de l'évolution de la télévision et de la publicité télévisée, la structuration du marché publicitaire. Ahmed Bessikha, responsable au ministère de la Communication, a souligné l'importance de ce rendez-vous sur la communication publicitaire. Un rendez-vous qui, soutient-il «permettra aux professionnels du secteur dans les pays du Maghreb et en Europe de discuter et d'échanger leur expérience dans le domaine. Face aux grands enjeux économiques, les discussions et la concertation autour des choix fondamentaux qu'engage la communication, seront fort bénéfiques entre les pays du Maghreb, notamment». Cette manifestation a été marquée aussi par les nombreuses communications autour, entre autres, de l'évolution de la télévision et de la publicité télévisée, la structuration du marché publicitaire marocain, les relations publiques ou la gestion de la réputation et la publicité sur Internet. Des travaux d'ateliers ont porté sur les thèmes: L'annonceur face à ses droits, le marché de la création publicitaire, les relations médias et le commerce extérieur ou comment consolider sa communication.