Récemment, des renseignements ont fait état d'un groupe de Pakistanais qui a tenté d'investir les maquis du centre via le Maroc. Des étrangers de différentes nationalités figurent parmi les terroristes neutralisés à Tébessa, lors de l'opération déclenchée, mercredi soir, avons-nous appris hier par des sources sécuritaires. Sur les 15 terroristes abattus, trois Libyens ont été identifiés. En outre, on apprend que parmi les victimes figure l'émir de la zone de Tébessa, un certain Hassouna, et son lieutenant, appartenant à la katibet el feth el moubine. Par ailleurs, sur les sept capturés, les services de sécurité ont révélé la présence d'un Tunisien et de deux Libyens. Les mêmes sources ont avancé que la présence des étrangers ne peut constituer un «événement» du fait que plusieurs d'entre eux, plus particulièrement les Tunisiens et les Libyens, ont été recrutés pour aller combattre en Irak via l'Algérie. Cependant, le Gspc les a détournés à son profit. Leur nombre exact n'est pas encore connu. Mais selon toute vraisemblance, il est important. En effet, on parle de dizaines d'éléments qui écument actuellement les maquis du Gspc. Ils sont venus de la Libye, de la Tunisie, de la Mauritanie, du Mali et du Maroc. Récemment, des renseignements ont fait état d'un groupe de Pakistanais qui a tenté d'investir les maquis du centre via le Maroc. Le danger est là et les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste ont entrepris toutes les mesures nécessaires pour y faire face, en déployant des moyens conséquents. Aussi, pour les forces de l'Armée nationale populaire, la lutte antiterroriste n'est plus une stratégie de force, mais une guerre de renseignements. Jusqu'à présent, la stratégie a permis «de faire échec» à plusieurs complots terroristes, notamment avec le démantèlement de plusieurs réseaux de recrutement à El Oued, Biskra, Oum El Bouaghi et au centre du pays. Dans «l'importation de mercenaires», on voit la main de Mokhtar Benmokhtar et ses proches collaborateurs. Cet émir étant connu pour ses liens étroits avec les différents groupes «ethniques» du Sahel. Cela dit, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, est aussi impliqué. Depuis qu'il est à la tête du Gspc, des dizaines d'étrangers ont réussi à pénétrer sur le sol algérien, de toute évidence, de façon clandestine. Il s'est également investi dans le phénomène «harraga» d'où il tire un bénéfice pour alimenter ses troupes. Ainsi exploitant sans le moindre état d'âme la situation du marasme socioéconomique, le Gspc, même résiduel, continue de tirer profit de toutes les situations en semant la mort et la désolation.