L'acte de tuer semble devenir banal. Surtout quand il s'agit d'une affaire de drogue, d'argent ou autres mobiles menant au crime. Rien que pour la région d'Alger, les chefs des trois brigades criminelles de la police judiciaire (ouest, centre, est), ont rendu public, hier au siège de la Sûreté de wilaya d'Alger, le bilan des dix mois de l'année en cours. 17 affaires traitées, toutes ayant trait à des homicides. Pour la division ouest d'Alger, le commissaire de police judiciaire de cette zone, M.Boutaouine Youcef, fait état de 9 homicides volontaires perpétrés. Le plus atroce, selon le responsable de cette brigade, date du 11 septembre dernier, lorsqu'on a signalé la découverte d'un corps dans un drap et une couverture, à Beaulieu à El Harrach. 27 coups de couteau et aucune pièce d'identité sur la victime, sauf une clé (USB) qui porte des fichiers indiquant que la victime qui répondait aux initiales (C.N), âgé de 26 ans, originaire de l'ouest d'Algérie, est un ingénieur de l'Institut national d'agronomie (INA). L'auteur a été arrêté et présenté au parquet d'El Harrach le 22 octobre du mois en cours. Le nombre de personnes impliquées dans les 9 crimes est de 18, dont 13 sont en prison et 5 en liberté provisoire. S'agissant de la division centre, M.Ben Rabah Kheir Eddine, chef de la section spécialisée dans les affaires portant atteinte aux individus, souligne qu'il y avait 6 affaires traitées, dont 5 «homicides volontaires» et un infanticide: une mère dépressive a tué sa fille. Les mobiles des crimes sont tous pareils, ils tournent autour de la drogue, l'argent et le vol de véhicules. Les services de police avec l'aide précieuse de la police scientifique ont recouru au test ADN, qui a simplifié l'identification des victimes. A Aïn Benian, deux cas ont été enregistrés durant cette année. Un homme a été assassiné par son ami, à la suite d'une altercation. Un homme âgé de 73 ans a été étranglé à son domicile. Les éléments de la police judiciaire ont réussi à arrêter les auteurs de ces crimes ignobles, et les ont présentés au parquet. Face à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur, la justice est appelée à plus d'un titre pour accomplir sa tâche et juguler ce genre de crime.