Où sont les autorités de wilaya censées appliquer la loi ? C'est au rythme des affrontements que la wilaya de Aïn Defla a vécu sa journée chaude avant-hier. En effet, l'implantation d'une brigade de la BMPJ au quartier Onex, connu sous le nom de Khiat situé à l'ouest du chef-lieu, a été à l'origine des émeutes où les manifestants, au nombre de 250, se sont opposés farouchement au démarrage des travaux. Et pour cause, les riverains dudit quartier, et dans une correspondance adressée au wali la semaine écoulée, et ce, après avoir observé un sit-in devant le siège de la wilaya, ont exigé que l'assiette de la discorde soit réservée à la réalisation d'une école fondamentale et à la régularisation de la situation foncière de leurs biens perdus depuis l'indépendance. Devant la détérioration de la situation, et suite au regroupement massif de la population qui a empêché l'exécution des travaux, les forces de police sont intervenues pour libérer les lieux. Plusieurs manifestants ont été ainsi matraqués dont un jeune qui a été sérieusement touché à la tête et qui a été évacué vers l'hôpital de la localité. Il faut savoir, selon une source de l'association du quartier, que l'assiette en question est destinée exclusivement à la construction d'une école fondamentale. Par ailleurs, est-il question de s'interroger sur la réalisation d'un détachement de cette brigade alors que le permis de construire sur cette assiette, relevant des services des Domaines, ne peut, en aucun cas, être attribué par la Dlep. Où sont les autorités de wilaya censées appliquer la loi? On a appris, avant-hier, que les locaux de l'APC ont été assiégés par des centaines de personnes habitant des douars, à savoir Souk Lethnine, Ouled Bassa et Meaif suite à la dégradation des conditions de vie conjuguée à l'indifférence et au laxisme des autorités locales occupées par leurs propres affaires. Selon des témoignages, les autorités de wilaya n'ont jamais procédé à des enquêtes minutieuses sur la gestion mafieuse des élus, notamment sur l'aide au logement rural dont 80% ont été attribués à des personnes aisées. Ils revendiquent, entre autres, l'application de la relance économique promise par le chef de l'Etat et l'alimentation en AEP. Outre cela, les voies de communication de cette localité au relief accidenté sont dans un mauvais état. Ce qui pousse l'investisseur privé à bouder le créneau du transport public. Par ailleurs, et selon la même source, le Chemin de wilaya n°29 reliant El-Attaf-Tacheta- Beni Houa (Chlef) a été bloqué par des émeutiers. Le déplacement sur les lieux du SG de la wilaya n'a rien apporté de nouveau.