L'entretien des chemins communaux et des chemins de wilaya constitue le leitmotiv du ministre des Travaux publics dans la majorité de ses interventions. Amar Ghoul a toujours insisté sur l'entretien des routes. Des budgets colossaux ont été dégagés par l'Etat pour cette opération. Pourtant, ce n'est pas le cas au niveau de la wilaya de Béjaïa. Le chemin de wilaya 23 A reliant les localités de Tichy et de Boukhlifa est impraticable. C'est pour cette raison que les citoyens de cette localité ont décidé de se faire entendre. D'un commun accord, les transporteurs assurant la desserte Boukhelifa-Tichy (10 fourgons) et Boukhelifa-Béjaïa (2 minibus), ont décidé d'observer une grève générale, samedi dernier. A travers cette action, ces citoyens comptent dénoncer l'état de détérioration avancée du chemin de wilaya 23 A reliant la localité à la RN9 sur une distance de quelque 17km. Cette action a été prise après avoir épuisé tous les recours à même de faire entendre raison aux autorités publiques. «Néanmoins, en procédant ainsi, nous savons d'avance qu'on pénalise et les écoliers et les travailleurs, d'autant plus que le gros de l'administration est centralisé au niveau de Béjaïa-ville», ne cesse-t-on d'entendre auprès de ces transporteurs. Mais, devant le mutisme, la fuite en avant des services concernés et tant d'années d'attente, ces derniers ont-ils vraiment le choix? Pourtant, cette route abandonnée, dont l'état se dégrade chaque jour davantage, notamment avec les dernières pluies, est d'une grande importance pour le regain du développement local. Si aucune suite ne sera donnée à leurs doléances, les transporteurs sont déterminés à durcir leur mouvement de grève avec, en sus, une forte adhésion de la population locale.