Les dernières chutes de pluie ont mis à nu les «défaillances» au niveau local. Des morts et des blessés. Des habitations effondrées. Des routes bloquées. Des ponts détruits...Les dégâts humains et matériels sont importants. A Bordj El Kiffan, les fortes précipitations ont causé l'effondrement des plafonds de deux salles de cours à l'école primaire Verte Rive sans faire heureusement de victimes. A Tizi Ouzou, dans la commune de Ouled Ouareth, les services de la Protection civile ont déploré l'effondrement d'un mur au niveau de deux écoles et de deux maisons, outre une niche à oxygène à l'hôpital de Aïn El Hammam. Les pluies diluviennes ont provoqué également des inondations dans plusieurs habitations, notamment à Draâ Ben Khedda et Tizi Ouzou, signale encore la Protection civile, en assurant que les dégâts enregistrés se limitent à l'endommagement d'effets domestiques. L'on déplore aussi le décès, mardi, d'une personne à Médéa emportée par les crues de l'oued Besbès. Par ailleurs, une personne a trouvé la mort et trois autres blessées suite à la collision entre un camion et un véhicule léger sur la RN 8 au niveau du Douar Kouadria, dans la daïra de Sidi Aïssa (M'sila) ce qui porte à 7 le nombre total des victimes. La Protection civile est à pied d'oeuvre et effectue plusieurs sorties pour secourir des citoyens pris dans les inondations provoquées par les eaux de pluie. Ainsi, pas moins de 1253 interventions ont été effectuées à travers le territoire national, indique à L'Expression, le commandant Farouk Achour, chef du bureau de l'information et de la sensibilisation à la direction générale de la Protection civile. Il faut dire que ces importantes chutes de pluie ont mis à nu les «défaillances» au niveau local. Faut-il attendre qu'une catastrophe survienne pour que les pouvoirs publics réagissent? Par des gestes simples et des plans de secours à activer en temps de catastrophe naturelle et en temps réel, les autorités locales auraient pu éviter toutes ces pertes humaines et matérielles. Les priorités dépassent le fait de peindre les façades des immeubles ou de remplacer un carrelage par un autre. Les élus locaux devraient s'occuper plutôt d'autres problèmes, à l'exemple des habitations vétustes et des canalisations des conduites d'eaux usées et égouts complètement ou en partie bouchés. Et en réalité, il ne s'agit que de concrétiser «des promesses» et «des engagements» qu'ils ont déjà tenus pour assurer une meilleure gestion au niveau local. Les responsables locaux sont donc appelés à trouver les moyens appropriés pour mieux protéger la population. Par ailleurs, les intempéries persisteront jusqu'à demain, selon l'Office national de météorologie (ONM). Ils concerneront les wilayas d'Oran, Mostaganem, Relizane, Mascara, Tissemsilt, Chlef, Aïn Defla, Tipasa, Blida, Médéa, Alger, Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa et Jijel, précise l'ONM dans un bulletin météorologique spécial. Des rafales de vent sous orage, de 60 à 80km/h accompagneront ces pluies, indique l'ONM. Les perturbations continueront à affecter les régions du centre et de l'est du pays avant de s'améliorer à l'ouest puis à l'ensemble du territoire national, à partir de samedi, ajoute l'Office.