La confrontation entre les deux clubs invaincus en finale depuis l'Indépendance est revenue au Doyen des clubs. Hormis l'état lamentable de la pelouse du 5-Juillet (lourde et glissante) et l'absence remarquée du public, toutes les bonnes conditions étaient réunies pour la réussite de la deuxième finale de Supercoupe organisée conjointement par Ring Algérie et la Fédération algérienne de football (FAF). Ainsi donc, le choc des équipes invaincues est revenu au MC Alger (détenteur de la Coupe d'Algérie) qui a largement survolé l'ES Sétif (champion d'Algérie et arabe en titre) en lui infligeant une sévère correction (4-0). A noter que cette rencontre était la dernière pour l'entraîneur italien Enrico Fabbro, lequel a vivement souhaité quitter le club par un autre titre après la Coupe d'Algérie remportée le mois de juin dernier face à l'USM Alger (1-0). Chose faite, puisque le technicien transalpin a finalement eu son beau cadeau comme l'atteste cette belle victoire du MCA. Un succès acquis par une équipe rajeunie avec l'incorporation de Koudri (19 ans), Keddour (19 ans) et Belkheir (18 ans) en dépit des deux autres juniors restés sur le banc, en l'occurrence Baroudi et Bouchama. Et pour revenir à ce nouveau coup d'éclat des Vert et Rouge, il faut signaler que cette rencontre n'a même pas connu le fameux round d'observation, puisque le MCA n'a attendu que six petites minutes pour annoncer la couleur en ouvrant la marque grâce à Sofiane Younès. Un but qui a vraiment enflammé cette finale, car d'un côté, il y avait un Mouloudia en superforme qui voulait réellement prendre les choses en main en essayant d'inscrire d'autres buts, de l'autre, se trouvait une Entente sétifienne qui n'avait qu'un seul objectif: revenir à la marque. Malheureusement pour le MCA et l'ESS, le score est resté le même durant cette première mi-temps et qui a vu les Algérois rejoindre les vestiaires avec un but d'avance sur leurs amis sétifiens. Lors du second half, on a assisté à une révolte mouloudéenne effectuée en l'espace d'un quart d'heure seulement. C'est tout d'abord la nouvelle recrue Safy Belghomari qui reprit de volée un exploit personnel de Badji (un grand pont de toute classe sur le capitaine Adel Maïza) à la 50e minute. Et c'est ce même Badji qui revient, quatre minutes plus tard, pour ajouter un troisième but suite à un débordement de Bouguèche. Le festival offensif a été clôturé par le récidiviste Younès, l'auteur du premier but en exploitant une erreur impardonnable du gardien Natèche. Le score aurait pu être plus sévère si les Mouloudéens n'avaient pas privilégié le spectacle et les prouesses techniques. Et même si l'ESS était vraiment à côté de la plaque lors de cette finale, cela ne diminue nullement de la valeur de cette belle victoire mouloudéenne qui intervient au bon moment, après deux semaines de doute et d'incertitude.