Le numéro deux d'Al Qaîda proclame une fois de plus le «djihad» contre les intérêts étrangers au Maghreb et annonce le ralliement du Gicl libyen. Ayman Al-Zawahiri, bras droit d'Oussama Ben Laden, a appelé, hier, les musulmans maghrébins à proclamer le «djihad» contre les intérêts des Etats-Unis, de la France et de l'Espagne dans les pays d'Afrique du Nord. C'est ce que rapporte un enregistrement sonore diffusé hier sur Internet. Le numéro deux d'Al Qaîda a appelé aussi au renversement des dirigeants des pays maghrébins. Désormais, les cartes sont clairement affichées par les criminels de Ben Laden: le Maghreb est dans leur ligne de mire. En 2006, les services de sécurité algériens ont arrêté trois islamistes qui voulaient rejoindre le Gspc. Ces éléments appartenaient au Groupe islamique combattant en Libye (Gicl). Mouvement djihadiste créé à la fin des années 80, le Gicl est le groupe islamiste le plus structuré en Libye. Beaucoup de ses militants ont rejoint Al Qaîda. La plus connue des cellules libyennes est celle d'Abou Anas Al-Libi (alias Faraj Hassan) qui a participé aux attentats du 7 août 1998 contre les ambassades américaines de Dar Es-Salam en Tanzanie et de Nairobi, au Kenya. Abou Anas Al Libi a été arrêté à Londres en mai 2002. La Libye a fourni de nombreux djihadistes de renom qui font partie des dirigeants d'Al Qaîda. Le plus célèbre d'entre eux est Abou Faraj Al-Libi, alias Dr Tawfiq. Il a réussi à grimper les échelons de la hiérarchie d'Al Qaîda. A la suite de l'arrestation de Khalid Cheikh Mohammed au Pakistan, en mars 2003, il a été choisi pour lui succéder à la tête du fameux «département des opérations extérieures», responsable de tous les attentats fomentés en Occident.