Dernier rendez-vous électoral de l'année, ces élections locales constitueront un véritable test pour les partis politiques. La campagne électorale débute aujourd'hui. Elle prendra fin le 26 novembre. Soit une vingtaine de jours. Irons-nous vers un duel au sommet, FLN-RND? Les autres partis ne comptent pas faire de la simple figuration. Quelles sont les forces en présence? Le Front de libération nationale veut se tailler la part du lion. Il part en position de force. Le parti de M.Belkhadem a présenté pas moins de 1534 listes pour les APC et 48 pour les APW. Il n'a que la victoire en ligne de mire. Il faudra cependant compter sur la présence du RND qui fera tout pour lui contester son leadership. La formation de Ahmed Ouyahia talonne de près son rival de toujours. Le RND sera représenté par 23.684 candidats à travers 1528 listes d'APC. Et il compte jeter toutes ses forces dans la bataille. M.Ahmed Ouyahia se livre à un véritable parcours du combattant. «C'est M.Ouyahia qui animera la campagne. Il se rendra dans pas moins de 30 wilayas, à commencer par celle de Béchar», indique-t-on au siège du parti. Au FLN, la campagne aura pour sigle «Main dans la main pour construire une Algérie de gloire». Un peu curieux pour des élections locales, non? On ne change pas un slogan qui porte bonheur. Serait-on devenu superstitieux du côté du vieux parti? C'est sous cette «bannière» que la FLN a remporté les élections législatives de 2007. Alors pourquoi pas cette fois-ci? De toute façon, on y croit dur comme fer. M.Belkhadem ne jure que par la victoire. Le RND a, pour sa part, opté pour «dix engagements» qui iront renforcer les 140 propositions de la dernière campagne électorale (les législatives de 2007). Le travail de proximité sera accentué. La méthode a porté ses fruits puisque la formation de Ouyahia y avait fait une percée au sein du palais Zighoud-Youcef. Le troisième trublion pourrait être le MSP «Elisez-nous et demandez-nous des comptes» est le slogan du Mouvement de la société pour la paix. Un chèque en blanc que le citoyen n'est pas près de signer. Il faudra compter sur la verve de M.Bouguerra Soltani. Ce dernier a estimé que son mouvement «est très optimiste. Il s'est doté d'un programme ambitieux et d'un discours politique clair». M.Soltani a ajouté, toutefois, que les résultats seront conditionnés par l'impartialité et la transparence du scrutin. M.Soltani donnera le coup de starter de sa campagne à partir de Béchar et El Bayadh. De son côté, la porte-parole du PT, Mme Louisa Hanoune, a annoncé que son parti sera représenté dans 90% des APC et APW. Le Parti des travailleurs ira à la conquête de 35 wilayas et 1032 communes. Le Front national algérien qui a le vent en poupe pourrait être la surprise de ce scrutin. Sous le slogan «Votez pour le changement», il a réussi à couvrir 48 wilayas avec 1082 listes et 15.358 candidats pour les APC. Il sera présent dans 46 wilayas pour les APW. Son président, Moussa Touati, se livrera à un véritable marathon. Il animera des meetings dans 33 wilayas. Le premier aura lieu à Souk Ahras. Le FFS et le RCD auront l'ambition de partir à la conquête d'autres fiefs que ceux où ils sont traditionnellement implantés, la Kabylie, que les autres formations politiques tenteront de leur contester. La compétition s'annonce sans merci. Cela sera du «chacun pour soi». L'Alliance présidentielle sera remisée au placard. A chacun sa chapelle. Comment convaincre les électeurs pour se rendre aux urnes? Les formations politiques avancent la peur au ventre. Le spectre tant redouté de l'abstention est encore vivace. Le scrutin du 17 mai a tout simplement tourné au cauchemar pour l'ensemble de la classe politique.