Les partis en lice se sont rapprochés des citoyens pour les courtiser. Indifférence par-ci, curiosité par-là, la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre courant reste marquée lors de ses deux premiers jours par des sorties publiques des candidats à la rencontre de la population, toujours à l'écart quand bien même les acteurs politiques auraient tenté des actions spectaculaires, à l'image du RCD qui s'est voulu contestataire. En effet, la majorité des partis politiques ont ouvert leur campagne ce week-end. Chacun à sa manière. Les partis en lice se sont rapprochés des citoyens pour les courtiser dans une campagne qui diffère quelque peu de celle vécue lors des législatives. Le parti de Saïd Sadi a tenu à marquer son entrée dans l'arène par une action de protestation. Cette formation politique, jadis influente dans la région, tente le tout pour le tout en rassemblant ses candidats pour une contestation symbolique. Le RCD annonce la couleur quant à l'implantation d'un pénitencier à l'entrée de la ville. Symboliquement, la Nationale 26 a été fermée à la circulation durant un quart d'heure, ce jeudi, avant de se rendre à Sidi Aïch pour une autre protestation dénonçant la destruction de la place Boudiaf considérée comme «une offense à la mémoire combattante» Le RND a choisi la salle de cinéma d'Akbou pour un meeting populaire animé par le député et secrétaire général du parti à Béjaïa, M.Omar Allilat. Une sortie marquée par un discours articulé autour du programme électoral et tout ce qu'il comprend comme promesses. Le RND qui a amorcé son entrée sur la scène locale à la faveur des derniers scrutins postcrise de Kabylie, se veut offensif, ne jurant que par une place honorable. Le FLN a opté pour une campagne de proximité. Trois régions ont été visitées par les candidats. Draâ El Gaïd, Amizour et Akbou ont été les points de contact avec les populations de ces régions. Une réunion «fructueuse» avec le mouvement associatif de la ville de Béjaïa s'est tenue à la mouhafadha. Le FLN s'est offert des points de chute pour la campagne dans la ville. Le MSP, dont l'absence à la course à l'APW n'est pas passée inaperçue, s'est contenté d'un déjeuner avec les candidats pour élaborer une stratégie électorale qui l'amènera peut-être aux commandes d'une des quatre communes où il a postulé. Le PST, qui a levé le voile sur son programme électoral concocté pour les quatre communes où il est en course, a opté pour une stratégie de proximité. La bataille s'ouvre donc à Béjaïa. Face à une opinion en attente certes, mais toujours de marbre les postulants aux commandes des locales auront fort à faire pour décrisper la situation et amener le citoyen à glisser le bulletin de vote le jour J.