De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Panne d'activité ou simple période de relâchement pour recharger les batteries ? La campagne électorale dans la wilaya de Bouira a enregistré, au début de cette semaine, une baisse de tonus, contrairement à ses débuts. En effet, après une première semaine quelque peu animée par les partisans activant pour le compte des six candidats, la campagne électorale connaît comme un ralentissement au niveau des différentes localités de la wilaya. De manière générale, si son déroulement est qualifié de normal par les autorités locales et certains membres de la commission de contrôle de wilaya, il n'en demeure pas moins que certains manquements, à endosser aux différents staffs électoraux, ont été enregistrés sur le terrain, tels que le non respect des sites d'affichage dans les lieux publics, la non utilisation de toutes les salles réquisitionnées pour la campagne et la non diffusion des programmes d'activité élaborés par les différents staffs, ce qui fait que la majorité des citoyens et même les correspondants de presse ignorent les sorties publiques de certaines personnalités qui viennent à Bouira pour y faire campagne et le type d'activités organisé au profit de tel ou tel autre candidat. Seul l'état-major local de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika se distingue par un activisme relatif, à travers ses nombreux bureaux du chef-lieu et des communes. Dans les permanences sont diffusés en boucle et à forts décibels des chansons patriotiques et d'autres dédiées à l'élection du chef de l'Etat à un troisième mandat. Selon les responsables de ces bureaux, les locaux sont loués ou offerts par des partisans de Bouteflika. D'autres bureaux appartiennent à des organisations de masse ayant déclaré leur soutien au candidat. Pour les sorties et le meetings, ce candidat a également été mieux loti que les cinq autres concurrents, compte tenu du nombre de personnalités des trois partis de la coalition gouvernementale ou des organisations de masse déjà venues ou sont annoncées à Bouira pour animer des conférences, ceci en plus de l'action de certains ministres qui n'ont pas hésité, la première semaine, à clôturer leur visite de travail par des interventions s'inscrivant dans le cadre de la campagne électorale. Du côté des autres candidats, dans les permanences et les bureaux ouverts pour la circonstance, où se regroupent les partisans des candidats, c'est le calme plat, en raison du manque de moyens et d'effectifs, diront les militants. En effet, pour le PT et le PLJ, représentés à ce scrutin présidentiel par, respectivement, Louiza Hanoune et Mohammed Saïd, qui ont tous les deux animé leurs meetings respectifs au niveau du chef-lieu, les observateurs n'ont remarqué aucune autre activité sur le terrain. Cependant, réfutant ce constat, les partisans de ces derniers affirment avoir opté pour les sorties de proximité dans les villages et les localités rurales, afin de plus se rapprocher des populations qui se considèrent toujours comme marginalisées par les autorités et autres responsables politiques. Après dix jours de campagne électorale et en attendant les meetings que vont animer les candidats restants tels que Moussa Touati, Faouzi Rebaïne et Djahid Younsi au niveau de la wilaya, d'aucuns pensent que la campagne en vue de la présidentielle du 9 avril 2009 est marquée par une morosité latente à Bouira. Les observateurs attribuent ce fait au manque d'engagement, notamment de la part des partisans des cinq candidats en lice, et relèvent un manque d'engouement des citoyens à suivre de manière effective les sorties publiques, sauf quand il s'agit de la venue d'une grosse pointure politique ou du candidat en personne.